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Chaos au ministère de la Communication centrafricain : le temple de l’information transformé en maison de retraite

Chaos au ministère de la Communication centrafricain : le temple de l’information transformé en maison de retraite

 

Chaos au ministère de la Communication centrafricain : le temple de l'information transformé en maison de retraite
Le ministre et porte parole du gouvernement Maxime Balalou

 

Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.

 Des retraités sortis de leur repos, une dame de quartier devenue rédactrice en chef, des professionnels écartés.  Le récent décret de nomination au ministère de la Communication centrafricain ressemble à une vaste plaisanterie. Mais personne ne rit vraiment. On croyait à une comédie à l’ivoirienne avec Michel Boyiri comme ministre de la communication.

 

Le 25 octobre 2024, le ministre de la Communication a réussi l’impensable. Dans un décret présidentiel de 5 pages, il réinstalle aux commandes des médias publics des personnes qui avaient rangé leurs stylos il y a plus de 20 ans. Tita Samba Solet, qui n’a pas mis les pieds dans une rédaction depuis l’époque de la MINURCA dans les années 90, se retrouve Chargé de Mission. Un poste aussi important pour quelqu’un qui a quitté le navire depuis un quart de siècle.

 

La Radio Centrafrique, autrefois phare de l’information nationale, n’échappe pas à cette valse des revenants du ministère de la Communication centrafricain. Son nouveau directeur général, David Doté Koïmara, était déjà à la retraite. Il revient diriger une radio qu’il a connue à l’époque des magnétophones à bandes. À ses côtés, Bernard Fotolo, lui aussi retraité, prend les rênes du service production et animation.

 

Mais le plus ahurissant reste la nomination de Marthe Mbaya Lahoute comme cheffe du service de rédaction. Dans les couloirs de la radio, les langues se délient : “Elle n’a jamais tenu un micro de sa vie”. Cette dame, sans aucune formation en journalisme, doit maintenant diriger des journalistes professionnels. C’est comme nommer un jardinier chef chirurgien à l’hôpital construit par Baba Kongoboro sur la route de Damara.

 

Les incohérences du ministère de la Communication centrafricain  ne s’arrêtent pas là. Le ministre lui-même avait déclaré lors de son point de presse hebdomadaire : “À Bangui, des gens qui ne sont pas journalistes se disent journalistes“. Une phrase qui résonne comme une cruelle ironie quand on voit qui il place aux postes clés des personnes ramassées dans les quartiers sans formation journalistique.

 

Jésus Bomongo, autre retraité de longue date, devient inspecteur central. Alfred Ngoe Bengue, ancien directeur de la télévision connu pour ses appétits financiers plus que pour ses talents de manager, hérite aussi d’un poste d’inspecteur au ministère de la Communication centrafricain. Quant à Ngbokoli Siokouba, il traîne derrière lui les casseroles de son passage à la Haute Autorité de la Bonne gouvernance.

 

Dans les provinces, la situation n’est guère plus brillante. Les radios rurales, seul lien vital d’information pour des milliers de Centrafricains, ont été supprimées. À leur place, des “directions régionales” fantômes, comme si changer une étiquette suffisait à résoudre les problèmes. Alors, on se demande comment vont faire ces nouveaux directeurs régionaux et leurs équipes ? Où vont-ils travailler ? Auront-ils un bureau à leur disposition ? Le ministre Balalou est plus pire que son prédécesseur Djorie. Un ministre avec une tête vide.

 

Toutefois, à la Radio Centrafrique, les effets de cette gestion hasardeuse se font déjà sentir. La qualité des programmes dégringole. Les journalistes professionnels, démotivés de voir leur rédaction dirigée par une novice, peinent à maintenir leurs standards. Les auditeurs ne s’y trompent pas : “La radio est tombée bien bas”, confient-ils.

 

Cette situation au ministère de la Communication centrafricain  pose une question simple : pourquoi rappeler des retraités quand tant de jeunes journalistes talentueux cherchent du travail ? Pourquoi confier la rédaction à une personne sans expérience ramassée dans les quartiers quand des professionnels compétents sont disponibles ?

 

La réponse pourrait se trouver dans la nature même de ces nominations : placer des personnes dociles, redevables, qui ne feront pas de vagues. Peu importe leur compétence, peu importe la qualité de l’information. L’essentiel est d’avoir le contrôle du ministère de la Communication centrafricain.

 

Pendant ce temps, les Centrafricains voient leur droit à une information professionnelle et de qualité partir en fumée. Leurs médias publics, payés par leurs impôts, se transforment en maison de retraite pour les uns, en terrain de jeu pour les autres.

 

Le ministre de la Communication, Maxime Balalou, qu’on croyait expérimenté, prouve qu’il ne maîtrise rien, en tout cas rien. Cette nomination chaotique au ministère de la Communication centrafricain  restera dans les annales comme l’exemple parfait de ce qu’il ne faut pas faire dans la gestion des médias publics.​​​​​​​​​​​​​​​​

 

Corbeaunews Centrafrique

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