Centrafrique : Vandalisme à la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés fondamentales
Bangui, 03 août 2023 (CNC) – Dans la nuit du dimanche au lundi 31 juillet dernier à Bangui, un acte de vandalisme a secoué la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CMDHLF). Ce tragique événement a laissé la Commission dans l’incertitude, alors que son unique ordinateur du service et quelques documents essentiels ont été dérobés. Les autorités ont été immédiatement alertées, et la Commission exhorte à présent des mesures pour faire la lumière sur cet acte odieux.
Maître Timoléon Mokocongo, rapporteur général de la Commission, a déclaré avec émotion : “Nous avons compris que les gens ne sont pas venus pour nous voler. Ils sont venus prendre possession d’informations.” Cette prise de conscience est cruciale, car elle souligne que cet acte de vandalisme visait à perturber les activités de la Commission et à compromettre sa mission de protection des droits de l’homme.
Le contexte politique délicat ne fait qu’amplifier la gravité de cet incident. L’indépendance et la neutralité de la Commission sont en jeu, et c’est ce que Maître Mokocongo souhaite souligner à travers ses paroles : “C’est clair que de tels agissements vont à l’encontre de notre indépendance, de notre neutralité, que le contexte politique est donc.” La Commission nationale des droits de l’homme œuvre pour le bien-être du peuple centrafricain et agit sans parti pris envers qui que ce soit. Les actions de vandalisme et de vol portent atteinte à ces principes fondamentaux et sont inacceptables.
Dans un appel solennel, la Commission s’adresse à l’ensemble du peuple centrafricain, aux autorités politiques et administratives, à ses collaborateurs et même à la communauté internationale. Elle souhaite faire comprendre qu’elle ne constitue pas une menace pour quiconque, et qu’elle agit uniquement dans l’intérêt de la justice et du respect des droits humains. Maître Mokocongo rappelle : “Nous sommes contre personne et donc il n’y a pas de raison qu’on vienne nous soumettre à de tels agissements.”
La Commission insiste sur la nécessité de prendre des mesures pour éviter que de tels comportements ne se répètent à l’avenir. La sécurité de leur siège et celle de leurs membres est primordiale. Les lois régissant leur fonction doivent être respectées, et c’est dans cette optique qu’ils ont saisi le procureur de la République près du tribunal de grande naissance de Bangui. Une plainte a également été déposée auprès d’une unité de police qui a déjà ouvert une enquête. Maître Mokocongo est optimiste quant à la progression de l’affaire : “Je pense que les personnes sont entendues déjà.”
En rappel, le vandalisme à la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés fondamentales est une attaque non seulement contre cette institution, mais aussi contre les valeurs fondamentales de justice et de respect des droits de l’homme. La Commission appelle à une réaction forte de la part des autorités et de la communauté internationale pour que la sécurité et l’intégrité de leur travail soient préservées. Le peuple centrafricain a besoin de savoir que ses droits sont protégés, et la Commission est déterminée à poursuivre sa mission malgré les obstacles qui se dressent sur son chemin.
Par D. Y. Ibrahim
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