Arrivée dimanche dans la capitale congolaise, où elle prend part du 21 au 23 juillet au Forum de Brazzaville pour la réconciliation nationale intercentrafricaine, la présidente de transition de la RCA, Catherine Samba-Panza, s’est montrée optimiste sur la tenue de ces assises
À l’aéroport international de Maya-Maya où elle été accueillie par le chef de l’État congolais, Denis Sassou-N’guesso, médiateur de la crise centrafricaine, Catherine Samba-Panza a déclaré : « Brazzaville est pour nous une étape importante pour relancer le dialogue entre Centrafricains ; relancer le dialogue pour qu’ensemble nous arrêtions de nous entretuer, pour qu’ensemble nous décidions de la cessation des hostilités et des violences. »
Reconnaissant par ailleurs le caractère incertain du Forum de Brazzaville du fait de la réticence affichée par certains protagonistes à effectuer le déplacement de Brazzaville, elle a déclaré : « Un consensus s’est dégagé pour venir à Brazzaville. Nous sommes en démocratie, nous ne sommes pas dans un système de pensée unique. De nombreux acteurs centrafricains vont venir, d’autres ne viendront pas si cela est leur choix. »
Par ailleurs, en sa qualité de médiateur de la crise centrafricaine, Denis Sassou-N’Guesso a souhaité que des solutions durables sortent du Forum de Brazzaville. « Un consensus s’est formé sur la nécessité d’entamer ces discussions à Brazzaville. Il s’agit là de commencer, parce que le plus important sera en Centrafrique sur le terrain où se trouve le peuple centrafricain », a-t-il indiqué.
« Je pense qu’il faut rester optimiste et ne pas relâcher l’effort. Il est important que la cause centrafricaine ne soit pas une cause oubliée. Beaucoup d’événements secouent le monde, et il suffit de très peu pour que l’attention de la communauté internationale s’oriente vers autre chose (…). Nous allons devoir continuer à travailler dans le meilleur esprit », a précisé le chef de l’État congolais.
Selon le programme officiel du Forum de Brazzaville, quelque 169 participants y prendront part. Après la cérémonie d’ouverture placée sous l’égide du médiateur international et président de la République du Congo, les assises prévoient un huis clos entre la médiation internationale, la facilitation et la délégation centrafricaine présente au Forum.
Au terme des travaux prévus le mercredi interviendront les signatures d’une déclaration d’engagement des parties au processus politique inclusif sur la crise centrafricaine, d’un accord de cessation des hostilités et d’un accord global en vue du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion.