Centrafrique : le pillage à ciel ouvert des richesses du pays se poursuit à grande échelle

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Centrafrique : Trois nouveaux permis miniers attribués aux mafieux

 

Centrafrique : Trois nouveaux permis miniers attribués aux mafieux
Le Premier ministre centrafricain, Félix Moloua devant les élus de la Nation, ce 24 août 2022. CopyrightprimatureRCA

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 En Centrafrique, le Conseil des ministres n’est plus qu’une machine à distribuer des permis miniers. Chaque réunion, le même refrain : permis par-ci, permis par-là. On attribue des bouts de terre gorgés d’or et de diamants à des sociétés obscures, pendant que le pays s’enfonce dans la misère. Les hôpitaux n’ont ni lits ni médicaments, les écoles tombent en ruines, l’électricité coupe sans cesse, et l’eau potable reste un mirage. Mais les permis miniers, eux, coulent à flots. Où va l’argent ? Pas dans les poches du peuple, ça, c’est sûr.

 

Regardez les faits. Le 3 avril 2025, trois nouveaux permis ont été octroyés à la soi-disant Société Aurifère Centrafricaine pour les zones de Bakala, Abba et Dékoua. Quelques semaines avant, le 30 janvier, neuf autres avaient été distribués, dont cinq – oui, cinq ! – au ministère de la Défense. L’armée, censée protéger le pays, se transforme en entreprise minière. Pendant ce temps, les soldats, déployés des mois sans rations ni primes, rentrent les mains vides. Qui encaisse les bénéfices ? Pas eux. Peut-être les généraux qui construisent des villas à Bangui avec des militaires reconvertis en maçons.

 

Et puis il y a les autres. Africa Treasurer, Africa Oil Corporation, Asilgold Refinery, Ratel Mining, Banda Mining,  une litanie de noms qui ne disent rien au citoyen ordinaire. Des coquilles vides avec des capitaux de misère, 10 millions de francs CFA, soit 15 000 euros, pour piller des richesses valant des milliards. Derrière ces façades, on devine des mains étrangères : les Russes, le groupe Wagner, les Rwandais. Des vautours qui dépècent le pays sous les ordres d’un régime aux abois, manipulé comme une marionnette par Moscou et Kigali. Faustin-Archange Touadéra alias Baba Kongoboro, autoproclamé sauveur, n’est qu’un pion dans ce jeu sordide.

 

Le Code minier de 2024 ? Une comédie. On nous parle de transparence, de relance économique, mais les conventions signées restent secrètes. Les zones exploitées ? Pas précisées. Les bénéfices ? Dissimulés. L’État touche des miettes – 10 % quand ça lui chante – pendant que les ressources filent à l’étranger. Avant, l’Assemblée nationale avait un semblant de pouvoir pour freiner ce massacre. Depuis la Constitution de 2023, plus rien. Le Conseil des ministres décide seul, sans contrôle, et brade le sous-sol à tour de bras.

 

Les Centrafricains, eux, trinquent. On leur impose le doublement des prix du carburant, les taxes sur les appels téléphoniques, sur les transactions financières, sous prétexte de “payer les salaires” ou “financer les hôpitaux”. Mais où est l’argent ? Les routes sont des pistes boueuses, les enfants étudient sous des toits percés, et les malades meurent faute de soins. Pendant ce temps, les permis miniers s’empilent, et les richesses s’évaporent. Les forêts sont ravagées, les rivières polluées, et les communautés locales chassées sans indemnités dignes de ce nom. Dans 15 ou 20 ans, il ne restera qu’un désert, vidé de son or, de ses diamants, de son avenir.

 

Qui profite ? Wagner, encore et toujours. Cette milice russe, accusée de massacres et d’exactions, s’est incrustée dans les mines comme un parasite. À Ndassima, la seule mine industrielle du pays, Midas Ressources – une société malgache liée à Moscou – extrait à tout-va, pendant que les habitants crient au pillage. Les coopératives artisanales, elles, sont étouffées par des réformes qui les obligent à vendre à des intermédiaires publics, perdant leur indépendance au profit de monopoles douteux.

 

Ce régime est une honte. Une bande de criminels qui vend le pays à des puissances étrangères, pendant que les Centrafricains pleurent leurs terres volées. Touadéra et ses acolytes répètent que tout va bien, que les investisseurs affluent, que l’économie repart. Mensonges. Le peuple voit clair : ses richesses partent en fumée, et lui reste avec des promesses creuses. Ce n’est pas un gouvernement, c’est une mafia. Et tant que ce cirque continuera, chaque Conseil des ministres ne sera qu’une nouvelle insulte, un permis minier de plus dans la poche des voleurs….

 

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