Centrafrique : trafic de corps humain, trois personnes arrêtées par la police de Berberati.
Berberati, 10 juillet 2018 (CNC) –
Appréhendés par la police de la ville de Berberati le week-end dernier, trois jeunes centrafricains viennent d’être accusés par la justice pour profanation et trafic illicite des organes humains.
Selon le service de police de la ville de Berberati, les faits se sont déroulés le dimanche 8 juillet dernier lorsque les trois présumés incarcérés se sont préparés à livrer le corps humain, qu’ils avaient déterré quelques heures plus tôt, à leurs clients qui seraient des sujets nigérians, d’après leur déclaration à la police.
Cependant, les trois présumés criminels, 24 heures après leur arrestation, ont dirigé les enquêteurs sur le lieu où ils ont obtenu le corps qu’ils tentaient de vendre. Il s’agit d’un corps enterré quelques jours ou semaines plus tôt au cimetière de la ville.
Selon la police locale, le corps déterré est celui d’une femme dont les trois présumés criminels ont coupé la tête pour aller vendre.
Entre temps, le commissaire de la police de la ville, qui était informée du trafic humain dans sa ville, menait discrètement son enquête sur les traces des trois présumés criminels qui ont pris un rendez-vous à leur client dans la concession du lycée Barthelemy Boganda de Berberati aux environs de 19 heures locales. Malheureusement pour eux, ils sont tombés dans le filet de la police qui les a ramassés tous les trois sans leur client qui n’était pas présent encore sur le lieu du rendez-vous.
Après leur arrestation, les habitants du secteur voudraient régler leur compte sur-le-champ, mais grâce à la ténacité des forces de l’ordre, ils ont été embarqués jusqu’au commissariat.
Cependant, leur hébergeur, qui est quant à lui un natif de la ville contrairement aux trois présumés criminels qui n’étaient pas du coin, s’est rendu personnellement à la gendarmerie après avoir pris la fuite quelques heures plus tôt.
Rappelons que le commissaire de police qui est à l’origine de cette arrestation est très apprécié par la population de Berberati depuis son arrivée dans la ville. La nouvelle de son prochain départ a choqué énormément plus d’un. Des manifestations ont été organisées pour protester contre son limogeage.
Quant aux trois présumés criminels, ils sont actuellement déférés devant le procureur qui les a placés au mandat de dépôt avant leur jugement.
Berberati, Albert Songo pour CNC.
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