Centrafrique : Touadera, les Russes et le réseau de la propagande anti-occidentale, comment fonctionnent-ils ?
Bangui (CNC) – Arrivés en catastrophe en République centrafricaine début 2018 dans la foulée de la levée partielle de l’embargo sur les armes imposée par le Conseil de sécurité des Nations-Unies,les Russes, à travers leurs instructeurs militaires des FACA, ont installé à la Présidence de la République, avec la bénédiction du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, une cellule de propagande musclée contre les partenaires occidentaux du pays dans le but de les décrédibiliser. Enquêtes.
Après l’installation de la cellule de propagande de Boy-Rabe par monsieur Valery Zakharov, le conseiller russe du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, dont les membres sont sélectionnés constamment pour des formations aux techniques de propagande en Chine ou en Russie, les partenaires russes du chef de l’État ont installé début novembre 2018, à seulement quelques mètres de la résidence du Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji au quartier PK11, une station de radio dénommée Lengo Songo dans laquelle la ligne éditoriale est strictement contrôlée par les partenaires et les mots « français, américain, France, États-Unis … » ne doivent en aucun cas être prononcés à l’antenne.
Comme si cela ne suffisait pas, les partenaires russes du chef de l’État ont installé au cœur de la Présidence de la République à Bangui, sous la supervision de monsieur Harouna Douenba, un autre conseiller ivoirien du chef de l’État, une cellule de propagande restreinte chargée de la rédaction des articles de presse et de la définition de stratégie globale de campagne anti-occidentale et anti-Minusca dans le pays.
Cette cellule de la Présidence, qui ravitaille certains médias par des articles préformâtés (à la gloire de Moscou et contre les intérêts occidentaux en RCA), et payés une fois la publication faite, sponsorise et pilote à distance non seulement des manifestations publiques anti-occidentales à Bangui, mais aussi d’autres sites internet et des ONG fictives comme ANA (aimant Notre Afrique) , dirigé par un Directeur de rédaction d’un journal centrafricain en ligne, l’association APPAP –(Alliance des partis et personnalités politiques) coordonné par le Centrafricain Cyriaque Azouassa, l’activiste de campagne anti-Minusca et occidentale sur les réseaux sociaux.
Outre les médias et les ONG sponsorisés par les Russes avec des fonds publics centrafricains, la cellule de la Présidence de la République, qui définit la stratégie globale de la propagande anti-Minusca et occidentale, met l’accent particulier sur la création des faux comptes sur des réseaux sociaux afin de tenter de décrédibiliser certains médias en ligne par des commentaires du genre « Intox,, fackNews, fausse information, sans pour autant la vérifier, encore moins lire l’article en question…. ». Des commentaires parfois proches de l’idiotie sont très facilement reconnaissables sur les réseaux sociaux par les lecteurs.
Finalement, les Centrafricains se demandent à quoi servent toutes ses propagandes médiatiques contre les partenaires de longue date de la République centrafricaine. Le pays pourrait-il s’en sortir avec un seul partenariat avec la Russie qui est elle aussi un pays moins développé comme la RCA ? Et les Centrafricains, quel bénéfice qu’ils tirent de toutes ses campagnes ?
Affaire à suivre.
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