Centrafrique : tentative d’enlèvement de 5 détenus à la prison du camp de Roux

Publié le 6 juin 2022 , 8:11
Mis à jour le: 6 juin 2022 3:50 pm

 

Rédigé par Gisèle MOLOMA

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mardi 7 juin 2022

 

Bangui (CNC) – Une tentative d’enlèvement d’au moins 5 détenus à la prison militaire de camp de Roux a failli tourner à un véritable bain de sang entre les Casques bleus égyptiens de la Minusca et les mercenaires russes de la société Wagner.

Des militaires russes dans un pickup de la gendarmerie à Bangui, République centrafricaine
Des mercenaires russes dans un pickup de patrouille de la gendarmerie au centre-ville de Bangui. Crédit photo : AFP

 

Selon une source militaire ayant assisté à la scène, l’objectif des mercenaires russes était d’enlever au moins cinq détenus à la prison militaire du camp de Roux à Bangui. Mais à leur arriver, les Casques bleus égyptiens  les ont stoppés à l’entrée de la prison.

Après quelques minutes de discussion, les Russes les ont remis cinq noms des détenus qu’ils veulent les embarquer. Les Casques bleus égyptiens se demandent ce qu’ils veulent faire avec ces personnes, à plus forte raison un week-end.

Une discussion s’éclate entre les Casques bleus et les mercenaires russes.   Ces derniers insistent, les Casques bleus s’opposent. Les Russes dégainent leurs armes, les Casques bleus le font aussi. Les deux parties se regardent en chiens de faïence.

Selon la même source, parmi les noms cités, figure celui de Tidjani Hamit.  Un ex-rebelle du FPRC interpellé il y a  six ans à Sibut par la Minusca.

Rappelons que ce n’est pas pour la première fois que les mercenaires russes et les requins enlèvent les détenus dans leur cellule. Les mêmes faits se sont produits à plusieurs reprises à la prison centrale de Ngaragba, dans le septième arrondissement de Bangui.

Souvenez-vous, le samedi 9 avril 2022, cinq détenus avaient été enlevés à Ngaragba puis exécutés froidement par les gardes présidentiels et les mercenaires russes. Et la semaine passée, trois détenus, dont on ignore les noms, ont été enlevés et exécutés par ces mêmes criminels en liberté.

« Si ce n’est pas de la dictature, c’est de l’anarchie », s’exclame un avocat centrafricain.

Affaire à suivre…

 

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