(Corbeau News Centrafrique)
RCA:Tentative de meurtre à Bangui, le capitaine Olivier KOUDEMON alias Gbangouma
visé par une plainte près du Tribunal de Grande Instance de Bangui.
Bangui, le 27 juillet 2016. 11:13′.
Par: Gisèle MOLOMA.
Enlevé dans le premier arrondissement de Bangui en public et dans son plein mouvement par le capitaine de la gendarmerie Olivier KOUDEMON alias Gbangouma et torturé pendant des heures au quartier Boy-Rabe, Monsieur Bernard ROCKOE GOUNSSEM vient de déposer une plainte à la Justice pour tentative de meurtre, enlèvement, séquestration, coups et blessure volontaires sur un sujet civil non armé. Une affaire qui risquerait de porter un coup dur à la carrière du capitaine tortionnaire Olivier KOUDEMON.
Raclé et maintenu à terre en haleine pendant deux bonnes minutes au centre-ville par un gendarme français en 2003, le capitaine Olivier KOUDEMON alias Gbangouma a été secouru par un autre Gendarme français après avoir entendu le renflement pré-mortel de ce fameux capitaine Gbangouma maintenu à terre. L’homme qui pleurait et renflait comme un gibier atteint à terre devant un gendarme français lorsqu’il avait voulu le provoquer, retrouve curieusement ses carapaces de tortionnaire sur les paisibles citoyens centrafricains, après trois ans de vie clandestine.
Ancien garde du corps de l’ancien Président Général François Bozizé, le capitaine Olivier KOUDEMON alias Gbangouma fut le premier soldat à tirer ses grègues devant l’avancée des Séléka en 2013. A la tête d’un détachement dans l’Ouham, Il a coupé par Paoua avec ses éléments, armes et tenues cachées par certains d’autres enfouies dans le sol au passage, pour atteindre le Cameroun via Ngaoundaye. Certains de ses éléments sont rentrés mais lui, par peur de mourir, a resté pendant longtemps dans la clandestinité au Cameroun. Il n’est rentré à Bangui qu’apres l’apparition de la milice Anti-Balaka et s’est autoproclamé l’un des commandants impitoyables dit « Comzone ». Auteur de plusieurs crimes relevant de la Cour Pénale Internationale, le capitaine de la gendarmerie des Balakas Olivier KOUDEMON alias Gbangouma a retrouvé sa liberté de circuler dans Bangui après l’élection du Président Faustin Archange TOUADÉRA dont il fait partie de ses gardes rapprochés.
Malgré son passé chaotique et rempli des crimes de haut calibre, le Capitaine Olivier KOUDEMON alias Gbangouma refait parler de lui depuis une semaine. Le 23 juillet dernier, le criminel capitaine a enlevé Monsieur Bernard GOUNSSEM ROCKOÉ vers le Ministère des transports proche du BARC suite à un mauvais comportement sur la route provoqué par ce même criminel Capitaine qui se croyait demi-Dieu. Amené au fond du quartier Boy-Rabe dans une concession privée, le sieur Bernard GOUNSSEM ROCKOÉ a été torturé par le capitaine Olivier KOUDEMON et ses éléments rapprochés pendant des longues heures, qui crient en le frappant que le phénomène de « tu me connais est réapparu en tu m’as oublié ? ».
Monsieur Bernard GOUNSSEM ROCKOÉ a eu la vie sauve grâce à la présence inattendue des habitants de ce quartier. Blessé gravement sans pronostic vital engagé, l’homme a décidé de porter plainte devant la Justice contre le capitaine KOUDEMON pour tentative de meurtre. Si la Justice ferait son travail correctement, ce fameux capitaine qui n’a jamais mis pied dans une École des Officiers risquerait d’encourir 15 ans de prison ferme avec à la clé une radiation définitive dans le corps de la Gendarmerie.
Afin de vous éclairer sur ce malheureux événement, la Rédaction de votre journal en ligne Corbeau News Centrafrique (CNC) a décidé de mettre en dessous de l’article une copie de la plainte déposée au Tribunal par la victime Monsieur Bernard GOUNSSEM ROCKOÉ contre le capitaine KOUDEMON.
Copyright CNC.
Bangui, le 23 juillet 2016
GOUNSSEM ROCKOE Bernard
TEL : 75 50 76 57
Bangui
A
Monsieur le Procureur de la République
Bangui
Objet : Plainte contre Capitaine KOUDEMON Olivier alias GBANGOUMA.
Monsieur le Procureur,
J’ai l’honneur de venir par la présente auprès de votre personnalité déposer plainte contre le Capitaine KOUDEMON Olivier de la Gendarmerie Nationale, alias GBANGOUMA, pour les faits suivants :
Le samedi 23 juillet 2016 aux environs de 09 heures, je traversais la route à l’intersection de l’entrée de la radio Ndeke Luka et le ministère du transport pour assister ma mère en partance de Garamboulaï au niveau du BARC. Au même moment, GBANGOUMA débouchait de la rue venant des 200 villas dans un véhicule pickup de marque Mitshubishi double cabines avec trois (03) personnes à bord sans indiquer par le clignotant le sens de son trajet. Brusquement, je m’étais rendu compte qu’il virait à gauche dans le sens du lycée B. BOGANDA et j’ai du courir pour éviter d’être heurté par son véhicule roulant à toute vitesse. Il s’est arrêté et a commencé à m’invectiver. Aussitôt, il est descendu du véhicule, m’a frappé violement au visage trois fois de suite, j’étais aveuglé par ces coups, il m’a raclé les jambes et je suis tombé. Ses éléments sont descendus aussi du véhicule et m’ont roué des coups alors que j’étais au sol. Jusqu’à ce moment, je ne savais pas qui il était car ne l’ayant jamais connu auparavant. Après m’avoir roué des coups, ils vont me mettre dans la caisse de leur véhicule, malgré l’interposition de quelques personnes présentes sur les lieux, et prendre la direction de Boyrabe. Ils m’ont emmené dans un premier temps dans une concession en face d’une église des frères où deux des trois éléments au départ dans le véhicule vont descendre et deux nouveaux en tenue militaire vont embarquer. Après, ils vont me conduire dans une autre concession où ils vont me dépouiller de mes deux téléphones, de mes chaussures, de mon argent et de mon pantalon jean sur ordre de GBANGOUMA avant de me frapper. Les deux militaires m’ont immobilisé au niveau des jambes et du cou alors que j’étais allongé à même le sol et c’est GBANGOUMA, après avoir enlevé son teeshirt de type Lacoste et resté en maillot de couleur blanche, s’est mis à me frapper sous les pieds, les fesses ainsi que les bras avec un gros gourdin taillé dans du bois rouge. La scène a ameuté les jeunes du quartier, qui ont grimpé le mur de la clôture et les arbres environnants pour certains, et d’autres à travers les écarts du portail en fer, cherchaient à voir ce qui se passait. Fatigué de me rouer des coups, ses deux éléments vont le relayer en dépit de mes multiples supplications. Ils m’ont bastonné pendant plus de 45 minutes dans une étable et c’est grâce à l’intervention du voisinage qu’ils vont me jeter dehors dans un piteux état et en sous vêtement. Une maman dans le parage va me recueillir dans un premier temps, puis certains jeunes vont m’aider à quitter les lieux en taxi moto pour me ramener chez mon oncle au camp Fidèle OBROU. Car ils redoutaient que mon bourreau, GBANGOUMA, puisse se raviser de sa décision de me laisser libre et venir m’achever. Ne pouvant pas tenir seul derrière la moto, l’un des jeunes dénommé Brice, dans la peur des représailles de GBANGOUMA, va prendre son courage de monter sur la moto afin de me soutenir jusqu’à l’arrivée. Il m’a laissé son numéro de téléphone en cas de besoin.
Pour beaucoup de personnes ayant assisté à la scène, c’est la présence d’une importante foule qui a empêché GBANGOUMA de me tuer. Tout ceci pour avoir seulement passé devant son véhicule alors qu’il roulait sans indiquer le sens de sa direction et en pleine vitesse.
J’ai une femme et trois enfants qui sont à ma charge et je me débrouille au quotidien pour subvenir à leur besoin. Mon état de santé après cette bastonnade m’inquiète et je crains ne plus être à mesure de faire usage de mes membres comme par le passé aux fins de m’occuper de ma petite famille.
Je vous saisis pour que la justice soit dite, car je reste persuadé que la République Centrafricaine est un Etat de Droit et de justice.
Veuillez croire, Monsieur le Procureur, à l’expression de ma parfaite considération.
Bernard GOUNSSEM ROCKOE