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Centrafrique: Quand un mouvement d’une soixantaine des peuls vers Damara fait trembler la Présidence de la République.

Centrafrique: Quand un mouvement d’une soixantaine des peuls vers Damara fait trembler la Présidence de la République.

Peuls armés

Bangui, le 20 octobre 2016. 06:20′.

Par: Gisèle MOLOMA.

Si les agissements des Séléka sont présentement signalés dans des villes qu’ils assiègent depuis leur départ du pouvoir en 2014, la présence massive des peuls, probablement en transhumance, dans les environs de la ville de Damara à quelques 75km de Bangui, fait troubler les sommeils à la Présidence de la République et à Primature. Pour les Conseillers militaires du président TOUADERA, sans doute c’est un coup d’Etat à travers une avancée significative de la rébellion séléka se prépare. Du coup, un dispositif de sécurité renforcé est mis en place aux alentours de la capitale Bangui. En ce sens, on se demande si les Peuls éleveurs s’intéressent aussi au pouvoir du président TOUADÉRA?

Signalés il y’a quelques jours aux alentours de Damara dans la brousse sur près d’une centaine des chevaux, des peuls éleveurs en transhumance avec leur bétail et suffisamment armés faisaient craindre à la Présidence de la République une attaque imminente sur Bangui. Deux sujets musulmans ont été d’ailleurs arrêtés dans la ville et présentés comme des chefs de la séléka. Cette situation oblige les autorités à prendre des dispositifs militaires à l’entrée de Bangui afin d’éviter l’infiltration de ces éléments dans la capitale. Plusieurs miliciens Anti-Balaka ont reçu des consignes de regroupement dans une École de Boy-Rabe pour des conduites à tenir.

D’après les dernières informations, les mouvements de ces peuls armés sont signalés à Kpata, un village situé à plus de 6km derrière les collines du camp Kassaï militaires à Bangui.

A la Présidence de la République, on accuse la France d’avoir armé ces peuls éleveurs dans le but de perturber le pays d’autant plus que la semaine dernière, une fausse alerte au niveau de Pk12 faisant état de la présence des soldats français derrière la carrière entrain de distribuer des armes à certaines personnes. L’alerte a été pris au sérieux au Ministère de l’intérieur qui a vite fait comprendre que c’est effectivement l’œuvre d’un canular.

A Bangui, on vit au rythme des rumeurs et comme les rumeurs ne sont pas toutes des rumeurs dans ce pays, les centrafricains ne sont pas toujours rassurés d’une paix durable dans un avenir proche.

Les événements de Km5, de Kaga-Bandoro et avant hier l’attaque de Ngakobo témoignent à quel point le pays s’enfonce de jour en jour. Même au sommet de l’Etat, tout le monde se sent incapable face à cette situation inquiétante du pays.

Comme si la fin de l’opération Sangaris qui sera officiellement annoncée par le Ministre français de la Défense d’ici fin octobre et les agissements répétés des Séléka en province, font craindre au pouvoir en place un nouveau cycle de changement de régime dans le pays en dépit de la présence des soldats des Nations-Unies. Le retour effectif des Anti-Balaka aussi sur les théâtres des combats n’a guère amélioré les choses. Ainsi va le pays de TOUADERA.

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