06/06/14 (AFP)
Le commandant de l’opération française en Centrafrique, le général Francisco Soriano, indiqué vendredi que le retour de ses soldats commencerait à partir du 15 septembre, avec le relais de la mission de l’ONU.
Interrogé sur la fin prévisible de l’opération Sangaris, lancée le 5 décembre 2013 par le président François Hollande comme une opération “brève, qui n’a pas vocation à durer”, le général a répondu à la radio Europe 1, en évoquant la future mission de maintien de la paix des Nations unies : “nous resterons jusqu’à ce que cette opération soit pleinement opérationnelle”.
“C’est à partir du 15 septembre qu’elle prendra sa capacité opérationnelle. Eh bien nous, nous l’accompagnerons jusqu’à ce qu’elle ait atteint sa pleine capacité, ce qui devrait se faire d’ici la fin de l’année”, a-t-il dit.
A la question de savoir si les premiers retours de soldats de Sangaris pourraient en conséquence intervenir à partir du 15 septembre, le général Soriano a répondu: “C’est exactement ça”.
Interrogé sur les troubles qui persistent en dépit de la présence française, il a observé : “Aujourd’hui, la population musulmane, notamment dans Bangui”, “souffre, c’est une réalité, elle a besoin de sécurité”.
“Il faut reconnaître que les milices anti-balaka exercent une véritable pression sur les populations musulmanes”, a-t-il dit, relancé sur d’éventuels risques d’épuration ethnique.
Mais pour lui “la situation est en train de s’améliorer”. Il en veut pour preuve des retours de musulmans “qui s’étaient réfugiés au Cameroun”.
“Il ne faut pas oublier que la Centrafrique, c’est un pays qui a connu vingt années de crise”, a relevé l’officier.
“Nous ne réfutons pas les problèmes, les difficultés, qui sont encore importants, mais on ne peut occulter tout le travail qui a été fait par la force Sangaris”.