Après la mise en place d’un comité chargé de rédiger la nouvelle constitution voulue par le Président Faustin Archange Touadera, des voix s’élèvent partout dans le pays pour condamner et exprimer leur vive opposition à un tel projet qui pourrait ramener le désordre et le chaos dans le pays. La dernière en date, c’est celle de plusieurs députés de la nation, dans une déclaration commune, ont exprimé leur vive opposition à un tel projet qui pourrait ramener le désordre et le chaos dans le pays.
Rédigé par Prisca VICKOS
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le vendredi 23 septembre 2022
Ils sont au moins une trentaine. Tous des députés de la nation, plusieurs tendances politiques confondues, ont décidé de marquer leur vive opposition à l’instauration d’une nouvelle constitution en République centrafricaine, synonyme d’une présidence à vie pour le chef de l’État Faustin Archange Touadera.
« Nous. Députés de la Nation, soussignés, plusieurs tendances politiques confondues, tenons à exprimer d’une part notre vive inquiétude, et d’autre part fermement notre opposition à la volonté d’établir sans aucune raison, de façon anticonstitutionnelle et antidémocratique, une nouvelle Constitution dans notre pays, la République centrafricaine », déclarent ces députés de la nation qui, au passage, regrettent la saisine du bureau de l’Assemblée nationale par le gouvernement en violation de la procédure qui de fait a exclu la consultation en plénière des élus de la Nation.
« L’article 151 de la Constitution du 30 mars 2016 dont nous sommes tous issus n’offre qu’au parlement réuni en congrès, l’initiative de la révision de la Constitution. Or l’Assemblée nationale à elle seule ne constitue pas le parlement même si l’article 156 lui confère la totalité du pouvoir législatif en attendant la mise en place du SÉNAT. Cette dernière n’a pas par conséquent à elle seule le pouvoir constituant », affirment ces députés de la nation qui en a profité pour porter à l’attention de l’opinion nationale et internationale que seuls les députés représentants légitimes sont habilités à s’exprimer et poser des actes au nom du peuple.( Nouvelle constitution).
« C’est donc par respect vénéré à notre loi fondamentale que nous, les élus de la Nation, soussignés, ne pouvons-nous associer ni de près ni de loin à toute initiative pouvant conduire à la violation de l’esprit et de la lettre de notre Constitution du 30 mars 2016 qui est l’émanation de la volonté populaire exprimée lors du FORUM DE BANGUI de 2015 », concluent ces députés de la nation qui rejettent au passage le projet de la rédaction d’une nouvelle constitution en République centrafricaine..
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