RJDH / CNC
Une partie de la ville de Bangui demeure sous le choc, suite aux violences des deux derniers jours. Dans la matinée de ce jeudi, la circulation est coupée sur pratiquement toutes les avenues. La tension reste vive dans les quartiers du 3e arrondissement où les forces internationales ont renforcées leurs présences. Des miliciens Anti-Balaka ont aussi été aperçus autour du KM5, où vivent plusieurs membres de la communauté musulmane.
La ville de Bangui ressemble à une ville morte. Les avenus restent bloqués, à l’exception de l’avenue de l’indépendance où la circulation demeure très timides. Dans plusieurs quartiers proches du KM5, les rues sont désertes malgré les efforts de quelques taxis motos qui empruntent certaines voies du secteur.
Cette situation résulte des violences qui ont eu lieu mercredi à Bangui, suite au meurtre d’un taximan par des jeunes musulmans du KM5, en représailles au lynchage mardi soir à Gobongo d’un ex-Séléka qui avait largué deux grenades dans la foule avant d’être rattrapé.
Des miliciens Anti-Balaka autour le KM5
Selon les informations recueillies par le RJDH, des miliciens Anti-Balaka ont été aperçu dans les environs du KM5, dans l’intention d’attaquer ce secteur. « Les Anti-Balaka ont pris le commissariat du 5e arrondissement, ils se sont positionnés vers les quartiers Yakité, Castors, Gbaya et Dombia », a raconté ce matin une source proche de ces miliciens.
Vers la sortie sud du KM5, des témoins affirment voir des miliciens Anti-Balaka près du lycée Fatima, le pont Fodé et le pont Jackson. « Ils sont là en position de combat. La population vide les lieux et j’ai du fuir aussi le quartier Kpètènè Saint Jacques en ce moment. La tension est vive »,, a relaté un homme joint aujourd’hui par le RJDH.
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