Bangui, République centrafricaine, samedi, 11 septembre 2021, 02:00:55 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Le terrorisme continue d’être une menace majeure pour la paix et la sécurité de l’Afrique centrale, notamment en Centrafrique où les deux tiers du pays sont aux mains de groupes armés. Alors que depuis 2013 le pays est au cœur d’un conflit où les issues sont complexes, les populations font face aux nombreux visages du terrorisme. Aujourd’hui, la notion de « terrorisme » est immédiatement associée à l’activité djihadiste de certaines organisations telles que peuvent l’être les Talibans en Afghanistan, l’ISWAP et le JNIM en Afrique de l’Ouest. Mais, le terrorisme ne peut être unique dans sa forme.
Centrafrique victime du terrorisme au visage multiple
Le terrorisme est un ensemble d’acte de violences (attentats, enlèvements, destructions, violences sexuelles) commis par une entité. Cette dernière créant ainsi un climat de peur, de terreur et d’insécurité veut imposer de manière armée et violente, une idéologie politique, religieuse ou encore une autorité. Sapant le droit humain, les premières victimes de ces entités sont les civils. En plus d’être une grave violation des droits humains, les actes terroristes visent à déstabiliser les gouvernements et saper le développement économique et social. Ces actes défient souvent les frontières nationales, alors que leurs motivations, financements, méthodes d’attaque et cibles sont en constante évolution. En effet, depuis peu, il a été identifié une certaine « professionnalisation » des terroristes de la CPC avec l’installation de mines explosives.
La présence des rebelles de la CPC qui ne fait plus confiance au gouvernement et qui appelle à la démission de Touadéra par tous les moyens ; les conflits communautaires qui laissent d’importantes cicatrices au pays ; la présence russe qui est censée contribuer à la protection du pays et qui ne cesse d’abuser de sa position (destruction de biens, vols, assassinats contre des communautés musulmanes, éliminations de FACA…) ; la présence de groupes terroristes et djihadistes aux portes du pays… autant de faits qui font que la Centrafrique regroupe malheureusement tous les aspects que peut prendre le visage du terrorisme.
L’unité et la coopération pour lutter contre le terrorisme.
Mais en ce 11 septembre, alors que 57 % de la population (soit 2.8 million sur 4.9 million de personnes) a besoin d’une aide humanitaire en raison du conflit auquel doit faire face le pays, cette journée mondiale rappelle à quel point la lutte contre le terrorisme est importante et complexe.
L’unité, la cohésion sociale et la coopération au sein du pays, ainsi qu’entre les États présents et les organisations régionales et internationales, sont indispensables pour lutter efficacement contre le terrorisme. Elles seules permettront d’envisager un retour à la paix.
Par Adama Bria
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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