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Centrafrique : Orange money et Régulation,  Qui Détient le Pouvoir?

Orange money et Régulation,  Qui Détient le Pouvoir?

 

Le ministre des postes et télécommunications, Monsieur Gourna-Zacko Justin, lors de son point de presse dans la salle de conférence de son ministère le 03 décembre 2020. Photo CNC / D. Y. Ibrahime
Le ministre des postes et télécommunications, Monsieur Gourna-Zacko Justin, lors de son point de presse dans la salle de conférence de son ministère le 03 décembre 2020. Photo CNC / D. Y. Ibrahime

 

Bangui, 18 avril 2024 (CNC)

 Qui contrôle réellement les services financiers numériques en République centrafricaine ? La récente confusion autour de la régulation d’Orange Money par

la COBAC plutôt que par l’ARCEP soulève des questions cruciales sur la gouvernance financière en République centrafricaine.

 

La cryptomonnaie, nouvelle frontière de la régulation financière

 

La Centrafrique s’est distinguée par une décision audacieuse : adopter la cryptomonnaie comme deuxième monnaie légale en mai 2022. Cette initiative, censée révolutionner l’économie numérique, a plutôt semé la confusion et soulevé des interrogations sur les objectifs réels derrière cette manœuvre.

“Il est étrange de voir un État embrasser si rapidement une technologie peu utilisée par ses citoyens”, commente un expert centrafricain en cryptomonnaie qui préfère rester anonyme.

 

Le cas d’Orange Money et la tourmente réglementaire

 

La gestion d’Orange Money, un service de transactions financières électroniques, a été au cœur d’une polémique la semaine dernière. Le ministre des Postes, Télécommunications et Technologies de l’information, monsieur Gourna Zako,  a maladroitement attribué la régulation de ce service à l’ARCEP. Toutefois, le Directeur Général d’Orange Centrafrique a rapidement rectifié le tir en précisant que c’est la COBAC, en charge des questions monétaires en Afrique centrale , qui régule ce service, non l’ARCEP.

“C’est un exemple flagrant où la communication officielle peine à suivre les évolutions technologiques et réglementaires”, explique un responsable de la Télécel Centrafrique.

 

Réactions et répercussions

 

Cette confusion a entraîné un débat animé sur les responsabilités des différentes autorités réglementaires. Les consommateurs, déjà acablés par une taxe de 1% sur toutes les transactions électroniques, se retrouvent perdus entre les déclarations contradictoires des autorités. “Nous avons besoin de clarté

et de cohérence pour naviguer dans cet écosystème en évolution”, plaide un utilisateur fréquent d’Orange Money.

 

Il convient de rappeler que  L’incident autour d’Orange Money révèle les défis auxquels sont confrontées les autorités centrafricaines pour coordonner la régulation des nouvelles technologies financières. Cette mésaventure met en lumière la nécessité d’une stratégie cohérente et bien communiquée pour éviter de saper la confiance dans les institutions

financières de la région. À l’heure où la Centrafrique cherche à innover, la clarté réglementaire sera essentielle pour sécuriser l’avenir financier du

pays.

 

Par Alain Nzilo

Corbeaunews Centrafrique

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