Centrafrique : Nouvelle arrestation du colonel Édouard Modoua à Bouar
La surprenante nouvelle arrestation du colonel Édouard Modoua par les mercenaires russes du groupe Wagner à Bouar jette une ombre sur la justice et la sécurité en République centrafricaine.
La ville de Bouar, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, a été une fois de plus le théâtre d’un événement troublant qui suscite une fois de plus des inquiétudes et des interrogations parmi les citoyens centrafricains.
Le colonel Édouard Modoua, ancien commandant de zone militaire du nord-ouest, fait face, pour la deuxième fois, à une arrestation qui défie l’entendement du public et les normes de justice.
Arrêté une première fois à Bouar en janvier dernier et transféré vers Bangui, le colonel Édouard Modoua avait été incarcéré à la section de recherche et d’investigation de la gendarmerie, sans qu’aucune charge formelle ne soit retenue contre lui. Cette période d’incertitude prend fin lorsque le président de la République promulgue un décret le mettant officiellement à la retraite, un acte qui semble ouvrir la voie à une certaine rédemption et à une nouvelle phase de la vie du colonel Édouard Modoua.
Cependant, alors que le colonel Édouard Modoua s’est retourné à Bouar pour préparer sa passation de service, nécessaire pour officialiser sa retraite, il fut de nouveau arrêté. Cette fois, c’est toujours les mercenaires russes, appuyées par quelques gendarmes, qui mènent l’opération. Cette arrestation soulève de multiples questions, d’autant que le ministère de la défense et le gouvernement restent à nouveau silencieux sur l’endroit où il se trouve et les raisons de cette détention.
« Nous n’avons aucune idée de la raison pour laquelle il a été arrêté. Ni lui ni ses avocats n’ont été informés. C‘est un choc total pour la famille et ceux qui le connaissent », confie un proche du colonel, sous couvert d’anonymat.
L’absence de communication officielle sur les raisons de l’arrestation du colonel Édouard Modoua et son lieu de détention ajoute une couche d’incertitude et de méfiance à l’égard des autorités. La rédaction du CNC, qui a tenté de contacter sa famille, fait état d’une profonde inquiétude et d’un manque d’informations sur son état actuel.
Ce nouveau chapitre de la saga du colonel Édouard Modoua révèle les tensions et les dysfonctionnements au sein de l’appareil sécuritaire et judiciaire du pays. L’implication des mercenaires de Wagner dans les affaires de sécurité intérieure soulève également des questions sur leur rôle et leur influence dans la dynamique du pouvoir en République centrafricaine.
Le cas du colonel Édouard Modoua à Boire reste entouré de mystère, reflétant les défis persistants en termes de droits et de sécurité en République centrafricaine.
Cet événement met en lumière non seulement les défis liés à la gouvernance et à la transparence, mais aussi la fragilité de l’État de droit dans un pays en proie à des conflits internes et à des influences externes complexes. La communauté internationale et les citoyens centrafricains restent attentifs, espérant des éclaircissements et des actions justes qui pourront restaurer la confiance dans les institutions du pays.
Par Gervais Lenga
Correspondant du CNC dans la Nana-Mambéré
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