Rédigé par Anselme Mbata
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 25 avril 2022
Bangui (CNC) – C’est dans une bande sonore largement partagée sur les réseaux sociaux que Monsieur Vincent Mambachaka, directeur de l’espace culturel centrafricaine « Linga-Téré » exprime sa vive opposition à une manœuvre visant à la modification de la constitution du 30 mars 2016 en vue de permettre au Président de la République Faustin Archange Touadera de briguer un troisième, quatrième, voir cinquième mandat à la tête de la République centrafricaine.
Ci-dessous l’intégralité de son discours retranscrit par la rédaction du CNC.
En Centrafrique, du nord au Sud de l’est à l’Ouest, les Centrafricains souffrent. Femmes, hommes comme enfants, continuent à dormir dans la brousse, continuent à ne pas avoir à manger, continuent à être dans la misère permanente, continuent à subir toutes les violences inimaginables.
Alors, je m’adresse aux hommes politiques de la majorité présidentielle; je m’adresse aussi aux hommes politiques de l’opposition; démocratique, et je m’adresse aussi à la société civile centrafricaine. Oui, en Centrafrique, on souffre devant l’indifférence générale. Et en Centrafrique, pays de Boganda, pays de fraternité, pays de l’unité, nous sommes devenus un pays maudit. Nous sommes devenus un pays maudit parce que les hommes politiques, quel qu’il soit, ne respectent pas les institutions, et ne respecte pas les textes qui nous régissent et qui participent au fonctionnement et au développement d’un pays.
Oui, aujourd’hui on veut induire à nouveau alors que nous ne sommes pas encore sortir de la crise, le Président Faustin Archange Touadera dans l’erreur.
Oui, on veut modifier la constitution centrafricaine. On veut à la fois le faire miroiter la possibilité de briguer un troisième mandat. Mais avons-nous vu la souffrance, la douleur du peuple centrafricain?
C’est pour ça que je me lève contre cela et je vous dis, et je dis au Président Faustin Archange Touadera stop! Non à la modification de la constitution! Non à la modification de la constitution. Et je demande à tous mes compatriotes, le non-respect de nos textes nous a amenés à être dans cette crise permanente, où nous ne dépendons entièrement que de nos voisins et de la communauté internationale. Alors, pour une fois, aimons notre pays et disons non à cette tentative de modification de la constitution de la République centrafricaine et au troisième mandat.
STOP! STOP! STOP! NON! NON! NON!
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