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Centrafrique : meurtre d’un Jeune à Nguéréngou, les Gendarmes et les FACA chassés de leur barrière.

Centrafrique : meurtre d’un Jeune à Nguéréngou, les Gendarmes et les FACA chassés de leur barrière.

 Les membres de la garde présidentielle à Bangui en mars 2012. CopyrightAFP.
Les membres de la garde présidentielle à Bangui en mars 2012. CopyrightAFP.

Bangui, le 5 février 2017.

Par : Gisèle MOLOMA.

Si le meurtre, l’assassinat et la torture restent encrer dans l’esprit de certains éléments de nos Forces de Défense et de Sécurité, la Centrafrique reste et restera pour longtemps à la queue des autres pays d’Afrique, et son armée quant à elle, restera aussi pour des décennies encore sous embargo de Nations-Unies.

Le meurtre d’un Jeune à Nguéréngou par les soldats FACA la semaine dernière affaiblie un peu plus l’image des hommes en tenu dans notre pays.

La scène s’était passée vers après-midi la semaine dernière à Nguéréngou, une petite localité à environ une vingtaine des kilomètres de Bangui sur la route de Damara où on a vu une foule en colère manifestait et demandait le départ sans délai de tous les porteurs de tenue dans leur localité.

Selon les manifestants, les FACA installés sur un Tcheka-point dans leur village, précisément sur la route qui mène à Bangui ou à Damara, ont torturé et tuer un Jeune de leur village sans que ce dernier soit réellement coupable de ce qu’on lui a reproché.

Selon les faits qu’on a pu reconstituer, la victime, un jeune homme d’environ moins de 20 ans et connu de tous sur cette barrière de mort (le nom attribué au tchèque-point des soldats et Gendarmes dans ce village), car il faisait office d’un travailleur bénévole pour ses potentiels bourreaux depuis plusieurs mois. Bizarrement la semaine dernière, il a été accusé d’avoir volé le téléphone portable de l’un des soldats FACA qu’il travaillait pour eux. Malgré que le présumé coupable nie catégoriquement d’être à l’origine de la disparition de ce téléphone portable, il a été arrêté par ses bourreaux. Il a été sauvagement attaché par une longue corde en liant sa tête avec ses jambes et ses mains, du matin jusqu’après-midi. Maintenu dans une position de mort lente durant plus de 10 heures, le Jeune a été finalement détaché après avoir poussé ses derniers cris de la mort sous les pieds de ses bourreaux. Relâché tardivement, il a été conduit rapidement à l’hôpital de Bangui par ses parents où sa mort a été constatée avant même d’atteindre l’hôpital. Une triste histoire pour ce pauvre qui croyait travailler avec des êtres humains, n’a pas laissé indifférents les jeunes de son village qui, contre toute attente, ont voulu découdre avec ces soldats assassins. Tellement que la tension était grande ce jour, tous les hommes en tenue ont été sommés de quitter le secteur immédiatement, y compris les Gendarmes dont on les a accusés aussi d’être laxistes avec ces soldats FACA. Ainsi, la barrière était restée vide après ces événements la semaine dernière.

Du côté de l’État-Major des FACA, on ne souhaite pas faire de commentaire comme d’habitude. Le Gouvernement, informé de la situation, est resté aussi silencieux sans aucune ouverture d’une enquête préliminaire. On est dans quel pays du monde ?

Le meurtre de ce jeune homme n’est malheureusement le Premier sur cette barrière des FACA. Selon les habitants de Nguéréngou, l’ensemble des soldats affectés dans leurs villages sont des Faca-Balaka. Ils n’ont aucun respect pour les gens, et rackettent comme ils veulent tout le monde, y compris les passagers et chauffeurs des cars. Et il est temps pour eux de quitter leur village, concluent-ils.

Des négociations étaient en cours, nous suivons de près cette affaire pour vous.

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