Centrafrique : MECKASSOUA et Sarandji, un nouveau front entre l’Exécutif et le Parlement.
Bangui, le 28 juin 2017.
Par : Gisèle MOLOMA, CNC.
Après une prise de bec entre le Président Faustin Archange TOUADÉRA et le Président de l’Assemblée nationale Abdoul Karim MECKASSOUA il y a quelques mois, vient le tour du Premier ministre Simplice Mathieu SARANDJI qui semble avoir une tête à claques vis-à-vis de son ex-ami MECKASSOUA qu’il qualifie d’un véritable filou.
Si le Président Touadéra, pour des raisons de l’intérêt suprême de la nation selon ses proches, avait donné l’impression d’avoir lâché du lest dans Le Bras de fer musclé qui l’opposait avec le Président de l’Assemblée nationale Abdoul Karim MECKASSOUA, le Premier ministre Simplice Mathieu SARANDJI alias SMS, quant à lui, n’est pas prêt à faire la paix avec son ex-ami de circonstance Abdoul Karim MECKASSOUA, Président de l’Assemblée nationale .
Il est vrai que c’est grâce à Premier Ministre SARANDJI qui avait reçu l’appui financier et technique du Président congolais Déni Sassou Nguésso que l’honorable Abdoul Karim MECKASSOUA avait été élu à la tête de l’Assemblée nationale, mais l’asphyxie financière imposée par le Président de la République et son gouvernement à l’Assemblée nationale n’a pas de bons souvenirs dans le cœur des trois protagonistes. Ainsi, hors mis la parodie de communication orchestrée par les 3 têtes de l’exécutif et du parlement pour montrer aux Centrafricains qu’elles ont enterrés leurs haches de guerre pour s’occuper de la préoccupation de leur peuple, le jeu du ping-pong et les coups bas joués en sourdine par ces trois hommes sont sans merci et plus violent que beaucoup ne savent pas.
En effet, l’initiative parlementaire pour la paix en RCA concoctée minutieusement par le Président de l’Assemblée nationale Abdoul Karim MECKASSOUA et rejetée en bloc par le Président Touadéra et son Premier ministre Simplice Mathieu SARANDJI, l’accord de paix du Rome signé avec les groupes armés soutenus par le Gouvernement est totalement rejeté et critiqué par le President de l’Assemblée nationale qui le juge favorable aux groupes armés…, sont en quelque sorte un jeu d’influence pratiqué par les parties en conflit d’influence politique. Pour le Gouvernement qui a le soutien du Président Touadéra, il faut nécessairement œuvrer pour le départ de l’honorable Abdoul Karim MECKASSOUA de la présidence de l’Assemblée nationale qu’ils qualifient “parrain” de la séléka et agent de la DGSE (service des renseignements extérieurs de la France) infiltré et propulsé au sommet de l’État centrafricain.
D’autre part, le PAN MECKASSOUA, qui se prépare sérieusement à affronter dans les urnes le Président Touadéra en 2020, ne compte pas rester les bras croisés face aux attaques de ses adversaires de l’Exécutif. L’homme tente aussi à éclabousser le gouvernement par ses nombreux pions dans le pays. Il semble remporter la bataille sur les pourparlers de Rome dans lesquels il s’opposait à sa méthode.
En tout cas, on est loin de voir le gouvernement Sarandji 1 travailler en étroite collaboration avec le bureau de l’Assemblée nationale qui a déjà ses propres candidats à la succession du Premier ministre Simplice Mathieu SARANDJI.
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