, vient toucher du doigt, la situation des réfugiés à l’Est du Cameroun. Selon son cabinet, il prévoit apporter une réponse plus efficace.C’est à 19h local par Yaoundé, en provenance de Dakar au Sénégal que le directeur régional Afrique centrale et Afrique de l’Ouest est arrivé au Cameroun. Outre les multiples rencontres auprès du gouvernement camerounais, Manuel Fontaine entame dès mercredi 9 juillet à l’Est du pays, une visite de terrain afin de toucher du doigt, la situation centrafricaine. Déjà à l’Unicef Cameroun, on inscrit cette visite dans le cadre d’une “situation exceptionnelle d’urgence”.
Si les contours de la visite de ce responsable onusien sont dessinés et rendus publics, il n’en demeure pas moins que les vraies raisons ont un caractère humanitaire. En effet, “il vient pour voir ce qui se passe et faire un plaidoyer au plus haut niveau” apprend t-on de sources onusiennes. A proprement parlé, cette visite découle du fait qu’à l’Unicef “nous estimons que le problème des réfugiés centrafricains n’est pas bien perçu par les bailleurs de fonds”. S’il est aussi vrai que l’Unicef gère bien la situation, force est de reconnaitre que sur le long therme si rien n’est fait à temps, les ressources qui vont s’amaigrir, pourraient contraindre les équipes locales à revoir leur approche. Ce qui ne serait pas de nature à permettre un contrôle de la situation par cette agence du système des Nations unies, afin d’apporter une réponse plus efficace dans le temps.
L’Unicef dénombre en ce moment, 100 000 réfugiés dans la région de l’Est dont 40 000 à travers les 5 camps. Il fait surtout remarquer que “la situation des personnes qui arrivent n’est pas bonne”. Au rang de ce constat alarmant “ils (les réfugiés) arrivent dans une situation sanitaire déplorable”.
Par ailleurs, “il ne suffit pas de sauver les vies des gens, mais leur présenter des opportunités” indique t-on au sous-bureau de l’Est à Bertoua. Surtout que la visite du directeur régional n’entend pas seulement axer ses préoccupations vers les réfugiés, aussi, les populations locales. “Nous pensons aussi aux populations locales qui font face à certains problèmes”. Cet élan de cœur est consécutif au constat selon lequel “beaucoup d’enfants ici (Est Ndlr) ne vont pas à l’école, n’ont pas accès aux soins de santé et sont victimes de maladie”.
C’est dire que Manuel Fontaine qui arrive au Cameroun dans un contexte particulier, charrie déjà beaucoup d’espoir, tant pour les réfugiés centrafricains au Cameroun que pour les populations hôtes.
L’on entend dire que le mandataire onusien repartira à la fin de sa visite avec plusieurs données qui lui permettront de convaincre aux premiers abords, les bailleurs de fonds, sur la nécessité d’agir en urgence au Cameroun. C’est pourquoi, la visite du site de Gado, le plus important de la région situé à 27 Km de Garoua-Boulai, point d’entrée des réfugiés, lui permettra de voir et d’écouter, l’ensemble des difficultés similaires aux autres sites.
camer.be