Une semaine après sa piètre prestation dans un débat public avec son collègue Crépin Mboli-Goumba sur la radio Ndékèluka, les voix s’élèvent de plus en plus fortes dans tout le pays pour demander à l’honorable Bruce Kévin Kakpayen de démissionner de ses fonctions du Président de la commission lois de l’Assemblée nationale .
Rédigé par Gisèle MOLOMA
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 29 août 2022
L’honorable Bruce Kévin Kakpayen doit être demie de ses fonctions
Comme disait le journaliste écrivain Ben Wilson Ngassan, si le régime de Monsieur Touadera a encore une once d’honneur et de dignité, suite à la très médiocre prestation juridique, politique et intellectuelle de Kakpayen, qu’il range non seulement son arc, mais éjecte maître Bruce Kévin Kakpayen, député de Mbaïki 1, et Président de la commission lois et institutions de l’Assemblée nationale .
Lors du débat politique de l’émission Patara sur la radio Ndékèluka du samedi 20 août 2022, la prestation la plus commentée sur les réseaux sociaux et dans les quartiers n’est pas celle de maître Crépin Mboli-Goumba, mais celle du maître Bruce Kévin Kakpayen, pour qui les critiques n’ont pas été plus glorieuses.
Dans ce débat parfois confus et péniblement arbitré et recadré par le journaliste Armando Yanguenji, l’un des moments de forte tension a été l’échange entre maître Crépin Mboli-Goumba et Bruce Kévin Kakpayen sur la question de leur motivation à participer à l’émission politique de la radio Ndékèluka autour du thème « a-t-on les moyens financier pour le référendum constitutionnel ? Que se cache-t-il derrière ce projet? ». En réaction à la première prise de parole de maître Crépin Mboli-Goumba, maître Bruce Kévin Kakpayen, Président de la commission lois à l’Assemblée nationale , et l’initiateur d’un projet de loi constitutionnelle visant à lever les verrous constitutionnels limitant le mandat présidentiel à deux se permettait de faire de promenades intellectualistes et de divaguer dans tous les sens en allant jusqu’à insulter son débateur maître Crépin Mboli-Goumba d’être un membre influent des groupes armés de la Seleka. Ce qui a provoqué la réplique sèche de ce dernier qui disait que pour maîtriser une matière, il faut maîtriser la langue dans laquelle cette matière se pratique.
« Le choix de vos mots est discutable et approximatif à l’image de votre projet », a affirmé Crépin Mboli-Goumba. Incroyable pour un soi-disant professionnel du droit, de surcroît président de la commission lois de l’Assemblée nationale d’être humilié intellectuellement et politiquement jusqu’à ce point l’honorable Bruce Kévin Kakpayen doit être demie de ses fonctions.
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Aucun argument juridique
Les Centrafricains ont finalement compris que l’homme n’a aucun argument juridique à avancer pour défendre ce que le pouvoir lui avait poussé de le lire.
Durant près d’une heure de débat, le soi-disant maître Bruce Kévin Kakpayen se permet d’insulter et de divaguer dans tous les sens.
Autre moment fort de ce débat, ou tout du moins en ce qui concerne les échanges entre Bruce Kévin Kakpayen et maître Crépin Mboli-Goumba, c’est la question du journaliste Armando sur l’article 35 de la constitution, notamment sur le déverrouillage du mandat présidentiel. Là encore, notre soi-disant juriste va même loin dans son délire.
« …en 5 ans, un Président de la République, qu’est – ce- qu’il peut faire. Parce qu’aujourd’hui, en RCA, nous n’avons pas les moyens de notre politique. Vous prenez un Président centrafricain qui est élu aujourd’hui. Quand il arrive au pouvoir, il a cinq ans. Il est plein d’initiative. Il a des choses qu’il va mener pour que le pays puisse avancer. Vous prenez un Président centrafricain, vous prenez aussi un Président européen. Vous les laisser sur le même point de départ. Et en cinq ans, le Président européen va arriver très vite à son but parce qu’il a les moyens, mais pas celui de la Centrafrique qui va tourner au rond. Donc c’est la raison pour laquelle je propose dans mon projet de loi constitutionnelle que le mandat soit renouvelable et non renouvelable une seule fois », a précisé maître Bruce Kévin Kakpayen qui doit être demie de ses fonctions.
Voilà un piètre argument juridique pour soutenir un projet de loi constitutionnelle. Même un enfant de deux ans ne pourra même pas faire ces mêmes erreurs.
En plus, ce Kakpayen ne sait pas que le gouvernement, suivi du bureau de son assemblée l’ont déjà désavoué. Qu’il n’est plus question de la révision de la constitution qu’il avait été inventé de l’annoncer mais plutôt d’une nouvelle Constitution.
Pour des nombreux observateurs, l’homme, qui se dit constitutionnaliste, n’est autre qu’un porte-flingue du régime. L’honorable Bruce Kévin Kakpayen doit être demie de ses fonctions.
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