AA/CNC/ Bangui(Centrafrique)
Assimilés par les Banguissois à « des cercueils roulants », les mototaxis sont à la fois une solution et un problème dans la capitale Bangui. Ils font partie du chaos engendré par la crise politique centrafricaine qui dure depuis une année.
Volés ou achetés à vil prix par des receleurs habiles ils sont des centaines à joncher les rues de la sinistre Bangui. Ils sont numériquement plus visibles que les taxis jaunes de la capitale. Autorisés pour transporter une seule personne ils en transportent souvent jusqu’a 5 sans se soucier des impératifs de sécurité.
« La loi prévoit une place, mais c’est impossible. Car en transportant un seul passager, nous ne réalisons aucun bénéfice », justifie à Anadolu Omer Damango, conducteur de mototaxi à Combattant un quartier de Bangui.
Pour Madeleine Josette Feïdangaye, usagère rencontrée au stationnement de la Place de la réconciliation dans la capitale : « On ne peut rien. Ces mototaxis sont indispensables parce que les taxis et bus sont devenus rares. »
Pourtant, selon M. Jonas Sémo-Didi, Chef de services de la Prévention et Sécurité routière au ministère du Transport et de l’aviation civile, les textes existent, mais leur application pose problème, en raison de la crise sécuritaire en cours.
« Il se pose un problème, en termes d’application des dispositions prises par le Ministère en vue de la réglementation des conditions de transports urbains en général car La situation sécuritaire étant encore confuse» a-t-il expliqué à Anadolu.
Selon René Sokambi Kandja, Secrétaire général du Syndicat des conducteurs de taxis et bus, il y a fuite en avant. « C’est une fuite de responsabilités. Les textes réglementaires datent d’avant la crise en cours »,a-t-il indiqué à Anadolu.
Par: Sylvestre krock