Publié par: www.corbeaunews-centrafrique.com
Les frères centrafricains sont devenus des ennemis jurés. Une assommante vérité, qui a pratiquement enlevé le sourire aux dirigeants d’Afrique centrale. L’enlisement du conflit a achevé de les convaincre de l’urgence d’aller au dialogue. Ainsi, le chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby Itno, a récemment insisté sur la «nécessité d’instaurer un dialogue franc et sincère».
«Nous estimons qu’il est temps vraiment, de taper très fort pour que la paix revienne, en prenant des décisions fortes», a-t-il renchéri. Et les gouvernants de l’Afrique centrale sont quasiment unanimes là-dessus.
Leurs inquiétudes, et ça se comprend aisément, sont bien fondées. A ce qui se constate, et comme l’ont relevé des diplomates, «le dialogue est absent jusqu’à aujourd’hui, les principaux acteurs du conflit ne se parlent pas (…) les autorités de transition sont complètement isolées». Le dialogue est rompu au pays de Catherine Samba-Panza. La société est profondément divisée, et on n’a pas besoin d’être un devin pour le savoir.
Il faut alors recoller les morceaux, au plus vite. Le sang a assez coulé. Il est temps de chasser les vieux démons, qui malmènent cette nation.
Il urge alors, que le fil du dialogue soit reconstitué. Les Centrafricains, totalement à terre, doivent impérativement, se relever. Sinon, il est impossible pour eux de reconstruire leur pays, qui donne de nos jours, une image désolante.
Les Centrafricains, en possession de machettes ou autres armes, doivent les déposer incessamment. On peut revendiquer sans être violent. On peut se faire entendre sans tuer. Ils doivent se retrouver autour d’une même table, pour se parler franchement, et trouver un modus vivendi pour répartir sur de nouvelles bases.
Car, la direction empruntée est celle du gouffre. Le dialogue doit prévaloir, que ça plaise ou non.
Et les vœux dans ce sens sont nombreux. «Nous avons exprimé le vœu que le dialogue englobe toutes les forces vives de ce pays, les partis politiques, les ONG, les chefs religieux, les anti-balaka, les Séléka, pour que l’on ait vraiment un condensé de ce peuple pour rebâtir leur pays», a indiqué le président camerounais, Paul Biya.
Espérons qu’il sera entendu par qui de droit. Les autorités centrafricaines sont donc, interpellées sur ce qu’il y a lieu de faire. Puisse le Bon Dieu sauver la Centrafrique.
Souleymane SEGDA