Les enseignants ouvrent le bras de fer avec le gouvernement
Bangui (Corbeau News Centrafrique): 14-01-2015. Trois jours de grève d’avertissement viennent d’être décidés ce mercredi 13 par les fédérations syndicales des enseignants de Centrafrique. Le motif de l’ouverture de ce bras de fer avec le gouvernement est contenu dans la notification de cette grève faite au gouvernement, signée en date du 12 janvier courant par Noël Ramadan de la FSEC-USTC, Maurice Kongbowali du SYNEC, Félix Mampouya de la FEPP, Serge Anicet Golodas de la FEN, Victor Koayadéké du SEC, Dieudonné Mandata de la FSEC-OSELP, Réginald Kossegué du CEC, Jean Chistophe Mellet de la FENJS, Daniel Guetero de la FEPC, Michel Le Firmin Kebongo de la FE et Edmond Koyacommandant de la FEDESEN. « A l’issue de l’Assemblée générale du samedi 10 janvier 2015, tenue à la Bourse de travail, comptes rendus des négociations relatives aux revendications des enseignants ont été faits à la base. Exacerbés par la lenteur des négociations et les manœuvres dilatoires du gouvernement visant à faire perdurer ces négociations en vue du pourrissement de cette crise sociale, les enseignants du F1, F2, du Secondaire général et technique réunis en Assemblée générale ont décidé de : (01) la suspension de la participation de la partie syndicale aux négociations ; (02) la notification d’une grève d’avertissement de trois ( 3) jours à la Ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement technique. A la fin de la grève d’avertissement, si des négociations franches avec un agenda rigoureux ne sont pas ouvertes en vue de situer rapidement les enseignants sur l’issue de leurs revendications, la grève sera reconduite pour un délai indéterminé et d’autres actions de grande envergure ne sont pas exclues non plus. » peut-on lire dans la correspondance des partenaires sociaux au gouvernement.
Faut-il noter que six points de revendications relatives aux conditions de vie et de travail des enseignants font l’objet des négociations aux réunions du CPCN (Cadre permanent de concertation et de négociations), notamment (1) la restauration de la sécurité sur l’ensemble du territoire national ; (2) l’apurement des quatre mois d’arriérés de salaires du régime de la transition ; (3) le déblocage des effets financiers des avancements dans la fonction publique ; (4) le paiement des aides sociales dues aux enseignants décédés ; (5) une bonne gestion au niveau du département de l’éducation nationale et enfin ; (6) Le transport des enseignants qui devront regagner leurs postes d’affectation en province.
Bangui, Fred Krock pour CNC