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Centrafrique : L’enrôlement bâclé des nationaux donne le libre espoir aux étrangers de s’affirmer

centre d'enrôlement des électeurs quartier galabadja terrain sans cas le 12 juillet 2020
Centre d’enrôlement au quartier Galabadja 3 dans le huitième arrondissement de Bangui. Photo CNC / Anselme Mbata

 

Par Angèle Kanzoro

Bangui, République centrafricaine, samedi 15 août 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Tout le monde est branché par les élections groupées de décembre prochain. L’autorité nationale des élections (ANE) donne l’impression de tout mettre en éveil pour la réussite de cette étape délicate. La difficulté constatée toutefois, est le fait que les natifs s’y plaisent bien moins. Trop découragés, dit-on, les votants ne prêtent pas attention à la chose.  Pendant que tous ceux qui entrent en République centrafricaine prennent un goût positivement. A quel dessin ? Pourquoi une telle stratégie peut-elle nuire un jour aux volontés originelles que le pays englobe ?

 

La RCA après son 60 ème âge d’Etat, il est prévu un vote à la fin de l’année.  Un renouvellement de la classe politique si l’expression tient le coup. Un nouveau chef de l’Etat ; de nouveaux élus du peuple. Ces élections en effet, comme à l’examen du baccalauréat, a ses propres caprices voilés. Seulement, le 27 décembre à venir aura moins de femmes et hommes et fils du pays de surcroît, pour choisir leur gouverneur et intercesseurs. Par contre, les envoyés du monde entier en séjour dans le coin pourront passer  pour des Centrafricains nés.

Pourquoi cette vision de la situation intervienne dans un havre de paix durement touché par la coalition Séléka ? Sa volonté de se plaindre pour le non tenu en compte de sa zone administrative, partie intégrante de la République. Ces concitoyens ont pris les armes. Au seul malheur d’introduire dans leur rang le Tchadien, le Soudanais, le Nigérien et qui encore de l’univers à ciel ouvert qui se sont mêlés à la bagarre. Le pire aujourd’hui, c’est le fait que ces métèques sont fièrement décidés à s’accrocher à l’Eldorado qu’ils ont toujours et vivement souhaité. C’est pourquoi, à la gouvernance Faustin Archange TOUADERA? qui semble tout à fait ambigüe,  ces apatrides décident par les armes de devenir absolument 100%  Centrafricains.

On le remarque avec les chefs de guerre et leurs chiens, les parents, amis  et connaissances de la Minusca, les aventuriers de tous ordres, qui ont profité du malheur pour s’introduire dans le pays à exploiter sur le coup, se terrent partout sur la superficie nationale. Cette grande aubaine leur ouvre l toutes les vannes de s’officialiser sur la terre de la République centrafricaine. Les élections qui s’annoncent est la ligne tracée pour les amener à avoir leurs propres hommes pour une existence éternelle. L’on aura remarqué ce fait en RDC, au Rwanda où des natifs-étrangers chassés de chez eux sont revenus au bercail par le bout de canon pour être congolais, rwandais pour toujours. Ne peut-on pas lire ce tableau pour la RCA dans quelques années.  Ceux qui mènent le pays ont les yeux fermés sur cet aspect mortel  et regrettable qui pointe à l’horizon. Ne peuvent-ils pas oublier l’oligarchie dont ils se sont rendus coupables que de penser à l’avenir du peuple.

Cela est bien possible lorsque la conscience habitera les ressortissants vrais de notre abri protecteur. Un pays entre les mains des expatriés est une mort certaine des enfants du berceau des Bantou.

 

Par Angèle Kanzoro

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