Centrafrique : l’enfer des barrières illégales prend de l’ampleur à Nguia Bouar et Abba
Bangui, CNC. L’échec cuisant du gouvernement dans la lutte contre les barrières illégales en République centrafricaine est flagrant. Malgré les grandes déclarations et les opérations de démantèlement en grande pompe, la réalité sur le terrain est tout autre. Les zones d’Abba et Nguia-Bouar dans la préfecture de Nana-Mambéré sont devenues le symbole de cette impuissance gouvernementale.
Une situation qui empire.
Les usagers de la route de Nguia Bouar – Abba et les populations locales subissent des tracasseries d’une ampleur inédite. Un chauffeur de taxi-moto témoigne : “C’est pire qu’avant. Maintenant, si on ne paie pas la ‘formalité’ à chaque barrière, on risque d’être battu ou mis aux travaux forcés. Nos marchandises peuvent même être confisquées. C’est devenu invivable“.
Les promesses non tenues du gouvernement.
Le spectacle médiatique instrumenté par les autorités pour démanteler ces barrières n’aura duré que le temps des caméras. Un commerçant de Bouar affirme : “Le lendemain du passage de la mission officielle, toutes les barrières étaient de retour, et en plus grand nombre. C’est une vaste mascarade qui ne trompe plus personne“.
Un système mafieux bien huilé.
L’inefficacité des mesures gouvernementales s’explique par la complicité des hauts gradés de l’armée. Un ancien militaire, sous couvert d’anonymat, révèle : “Les chefs militaires à Bangui s’enrichissent grâce à ces barrières. Chaque semaine, les militaires sur le terrain leur reversent une partie des sommes extorquées. C’est un système bien rodé qu’ils ne laisseront pas tomber“.
La population prise en otage.
Face à cette situation, la population se sent abandonnée. Un habitant d’Abba déplore : “On nous avait promis la fin des barrières, mais c’est tout le contraire. Nos activités sont paralysées, nos enfants ne peuvent plus vaquer librement à leurs activités. Le gouvernement doit agir concrètement, pas juste faire semblant“.
L’urgence d’une action gouvernementale.
La prolifération des barrières illégales dans la préfecture de Nana-Mambéré n’est que la partie visible d’un problème national. Sans une volonté politique réelle et des actions concrètes, la libre circulation restera un vœu pieux en République centrafricaine. Les populations, exaspérées, attendent des mesures immédiates et efficaces pour mettre fin à ce racket institutionnalisé qui gangrène le pays.
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