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CENTRAFRIQUE : LE PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE VA-T-IL DÉSTABILISER SON PAYS ?

 

 

CENTRAFRIQUE : LE PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE VA-T-IL DÉSTABILISER SON PAYS ?

 

 

RISQUE DE DYSFONCTIONNEMENT ?

          Les rumeurs qui circulent sur le compte du président de la deuxième institution du pays sont inquiétantes. Certaines font état de l’absence à nouveau du Président de l’Assemblée nationale Abdou Karim Meckassoua de Bangui. Après une longue absence de près de trois mois en France et alors que de graves soupçons de prévarications pèsent sur lui au sein de l’Assemblée Nationale qu’il dirige, le voilà reparti pour un périple qui commence par Brazzaville. Que cherche donc le président de l’Assemblée Nationale à l’extérieur du pays ?

          Élus par le peuple pour porter sa voix, tous les membres de l’Assemblée ne doivent penser qu’à leurs missions de représentants : contrôle des actions du gouvernement, bonne gestion des subsides de l’État… Or, quand on observe les comportements de Karim Meckassoua depuis son accession au perchoir, on est surpris par la masse des soupçons qui pèsent sur lui. C’est d’abord la corruption de certains députés véreux pour se faire élire. Ce sont ensuite ses accointances avec deux chefs de l’ex-Séléka – il pose avec eux sur une photo. Ce sont, enfin et surtout, ses bisbilles avec le président de la République et le gouvernement qui le font passer pour quelqu’un qui voudrait « devenir calife à la place du calife ».

 

GUERRE DES CHEFS ?

          Ces comportements invraisemblables affaiblissent les deux institutions majeures de la République. Tout le monde à Bangui est au courant de la détestation qu’éprouve Abdou Karim Meckassoua à l’encontre de Faustin-Archange Touadera. Avant les élections présidentielles, ses mentors lui avaient fait croire que c’était lui qui allait être élu. Résultat inattendu : c’est Touadera qui arrive en tête !

          Depuis, Meckassoua se morfond dans une tenace frustration, qui l’amène à fustiger le président Touadera et à lui mettre des bâtons dans les roues. Pour lui, il n’est qu’un imposteur qui lui a volé la présidence à la tête du pays. Autrement dit, il est illégitime. 

          Cette situation est calamiteuse pour la République, qui se retrouve ainsi confrontée à d’immenses périls, menaçant sa cohésion et même son existence. Il faut absolument y mettre un terme. Au moment crucial où on cherche les voies de la paix pour le pays, l’unité de la Nation s’impose. On doit faire taire les récriminations, qui ne font que conforter les ennemis de la République Centrafricaine dans leur besogne de destruction du pays. En temps de guerre – car le pays est en guerre – les auteurs de comportements scissionnels sont des traîtres à leur patrie. Et seront considérés comme tels le moment venu.

                                                             

Par : JOSEPH AKOUISSONNE DE KITIKI

(23 août 2018)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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