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CENTRAFRIQUE : LE PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE ABDOUL KARIM MECKASSOUA DESTITUÉ.

L’honorable Abdoul Karim Meckassoua, CNC.

 

 

                                                                               

CENTRAFRIQUE : LE PRÉSIDENT  DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE  ABDOUL KARIM MECKASSOUA  DESTITUÉ.

 

 

 

MATURITÉ

Les Députés centrafricains viennent de témoigner d’une maturité politique. En destituant Abdoul Karim Meckassoua, ils ont accompli une mission de salut public. Une sorte de nettoyage des écuries d’ Augias. On ne pouvait pas continuer avec un Président, élu au perchoir par une corruption massive de députés.  Des élus véreux avaient succombé à la poignée de CFA, de l’ex-Président de l’Assemblée Nationale. On se demande comment le Président de la République et les Députés ont laissé accéder au perchoir de l’Assemblée Nationale un homme dont les tendances sulfureuses étaient connues de tous. De confession musulmane, on le soupçonnait d’être proche des ex-Sélékas. Une photo circule le montrant en compagnie de deux chefs rebelles. Touadera et Sarandji lui doivent leur nomination comme dirigeants de l’université de Bangui quand il était ministre. C’est peut-être ce qui explique que le Président l’a laissé monter au perchoir. C’est un politicien qui a cru, qui croit que sa fortune peut lui ouvrir toutes les portes. Son rêve, devenir Président de la République. Pour lui, le président Touadera est un usurpateur qui occupe le fauteuil qui lui revient. La détestation est rude entre les deux hommes qui se livraient à un combat de chef impitoyable. Avec des députés corrompus devenus ses hommes de main, il passait son temps à torpiller les actions du Gouvernement. Il avait de nombreux soutiens en France qui lui ont fait croire, qu’il allait gagner les dernières élections présidentielles. Il a été battu à plate couture. Avec le retour des Russes, qui énerve tant le président français et son ministre des affaires étrangères, qui voudraient bien démettre Touadera, donne de l’espoir à Meckassoua qui espère bien prendre sa revanche. En outre, avant le vote de destitution, des rumeurs angoissantes ont circulé dans la capitale. Les ex-Sélékas marcheraient sur Bangui en cas de destitution de leur frère musulman. Il faudra être vigilant. Meckassoua est désormais un lion blessé prêt à tout pour défendre sa peau et peut-être accéder au pouvoir.

Les Députés centrafricains ont pris conscience que l’âpre combat qui opposait les deux Présidents des deux premières institutions du pays était une menace pour la bonne gouvernance et la démocratie. C’est aussi une épine qu’on a arraché du pied du Chef de l’Etat Faustin Archange Touadera. Souhaitons que l’Assemblée Nationale se remette au travail dans la sérénité. Un pays en guerre doit demeurer uni.

 

Par : JOSEPH AKOUISSONNE DE KITIKI

(26/10/2018)

 

 

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