Centrafrique : Le personnel du Ministère des Transports et de l’Aviation civile exige sans condition le limogeage de leur ministre.
« Non à l’homme du népotisme, du clientélisme, avide d’argent, spécialiste de la discrimination et de la corruption et savant diabolique du détournement des fonds publics… » Tels sont les termes qui ont été mentionnés sur la banderole attachée par le syndicat à l’entrée dudit ministère lors d’un sit-in organisé ce lundi 08 octobre 2018 pour demander le limogeage du ministre, Théodore JOUSSO.
Sur un document dont CNC a reçu une copie, les grévistes recommandent entre autres :
Le limogeage et/ ou démission du ministre Théodore Jousso sans délai à compter de la date de réception de mémorandum par le Président de la République, le Professeur Faustin Archange TOUADERA et le Premier ministre, Simplice Mathieu SARANDJI ;
La nomination d’un cadre compétent des Transports à la tête du Département ou d’un autre centrafricain compétent pour corriger les manquements très graves du ministre sortant qui ont plongé leur ministère dans la léthargie, notamment l’intervention du ministre dans le fonctionnement de L’ANAC pour recruter ses propres parents, et interdire le fonctionnement du Conseil d’Administration de l’ANAC-Centrafrique dont les membres restent en place jusqu’à un nouveau décret.
Pour exprimer son ras-le-bol, le Secrétaire général du syndicat du Ministère des Transports et de l’Aviation civile, Dénis Narcisse BAZANGUELE relève que le ministre JOUSSO est en train de ternir l’image de leur département :
« Un penseur a dit, si je perds ma santé, je perds une chose, mais si je perds mon honneur, je perds tout. Raison pour laquelle on ne peut pas continuer avec une personne qui est en train de ternir l’image du Département, l’honneur de son personnel. Voilà pourquoi tout le personnel décide de finir avec le ministre et que les très hautes autorités trouvent quelqu’un sérieux, serein qui a l’esprit de la collaboration avec ces administrés afin que le Ministère des Transports et de l’Aviation civile retrouve sa place initiale qui est depuis longtemps perdue.
».
Ce qui est à déplorer lors de ce sit-in est la fermeture systématique des bureaux et le non-accès au sein du Département par les usagers. En plus le personnel dudit ministère compte monter à la vitesse supérieure dans 72heures si les autorités compétentes ne réagissent pas à leur colère.
Il est à signaler que ce nouveau rebondissement vienne après le scandale des malversations financières et détournements contre le ministre Théodore JOUSSO.
Affaire à suivre…
Par : Jefferson Cyrille Yapéndé pour CNC.