Centrafrique : le MLPC et l’Alliance Progressiste Internationale, l’interview du Député Martin Ziguélé à CNC.
Bangui, le 20 mars 2017
Par: Gisèle MOLOMA, CNC
Le mardi dernier, le président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain monsieur Martin Ziguélé a été élu avec une large majorité au Conseil de l’Alliance Progressiste Internationale à Berlin en Allemagne. Dans le souci d’éclairer le peuple centrafricain en général et les militants de son parti en particulier sur les enjeux de cette nouvelle alliance avec cette Association politique internationale, nos journalistes ont rencontré le président du MLPC l’honorable Martin Ziguélé à son domicile ce week-end.
Que c’est que l’Alliance Progressiste International ?Et pourquoi le MLPC y adhère-t-il ? C’est, entre autres, à ces questions que l’honorable Martin Ziguélé répond dans l’interview qui suit. Intéressant !
Monsieur Martin Ziguélé bonjour ;
MZ : Bonjour
CNC : Vous rentrez d’un séjour en Allemagne où vous aviez pris part à un congrès de l’Alliance Progressiste Internationale Aujourd’hui, beaucoup de vos compatriotes ne savent pas ce que c’est que l’Alliance Progressiste Internationale. Pouvez-vous nous présenter succinctement cette association ? Et quels sont ses objectifs ?
En effet, je rentre de Berlin en Allemagne où j’ai pris part au Congrès de l’Alliance Progressiste Internationale aux côtés de mes pairs responsables des partis politiques socialistes, sociaux-démocrates, progressistes et démocrates du monde entier. L’Alliance progressiste ou Progressive Alliance en anglais est un réseau mondial des partis progressistes, sociaux-démocrates et socialistes proche de l’Internationale socialiste. Cette Alliance Progressiste a été fondée à Leipzig le 22 mai 2013, à l’occasion des 150 ans du SPD (1863). Elle réunit 80 partis sociaux-démocrates et progressistes, syndicats et Organisations Non Gouvernementales (ONG).
CNC : Y’a-t-il une différence entre l’Internationale socialiste et l’Alliance Progressiste International ?
MZ: L’Alliance Progressiste est un réseau d’actions de partis politiques , de syndicats et d’ONG , par ailleurs membres de l’Internationale socialiste.
CNC : Pourquoi votre parti le MLPC y adhère-t-il ?
MZ: Le MLPC est membre de l’Internationale socialiste depuis le Congrès d’Athènes depuis juin 2008. En tant que parti social-démocrate lorsque le Réseau d l’Alliance Progressiste a été créé, nous avons jugé utile et nécessaire pour le MLPC d’y adhérer.
CNC : Depuis quelle année, Monsieur le Président ? Et quels en sont les avantages pour votre parti en tirent ?
MZ: le MLPC est membre fondateur d l’Alliance Progressiste le 22 mai 2013 à Leipzig en Allemagne. Comme je l’ai dit tantôt, nous constitutions un réseau de forces politiques et sociales progressistes dans l’optique de constituer une force de propositions et d’actions pour faire avancer les libtés, la justice et la solidarité.
CNC : Vous venez d’être élu à une large majorité, membre du Conseil de l’Alliance progressiste. Pouvez-vous présenter à nos lecteurs et internautes, comment est organisée cette Alliance et quelles sont les attributions du Conseil ?
MZ: L’Alliance Progressiste est structuré autour d’un Conseil, d’un Comité Directeur et d’une Coordination.
Le Conseil- ou Board en anglais- de l’Alliance progressiste comprend 35 partis politiques de toutes les régions du monde et détermine le cap politique de l’Alliance. Il se réunit au moins une fois par an.
Le Comité directeur – ou Steering Committee en anglais- prépare les activités de l’Alliance progressiste. Les partis intéressés peuvent envoyer un délégué au Comité directeur. Ce Comité se réunit régulièrement, au moins deux fois par an, et dans la mesure du possible, en marge des manifestations internationales.
La Coordination de l’Alliance progressiste, qui est basée sur un système de rotation entre les participants. La période de coordination s’étend d’une conférence de l’Alliance progressiste à la suivante.
CNC : Monsieur Martin Ziguélé, parlons un peu de l’actualité. La Centrafrique vient de recevoir la visite du Vice-président de la Banque mondiale après celle de la Directrice générale de FMI. Dans la foulée, des promesses de décaissement ont été annoncées. En votre qualité de président de la Commission finance à l’Assemblée nationale ; quels sont les moyens dont dispose l’Assemblée nationale à ce jour pour suivre la traçabilité de ces fonds ?
MZ: La Constitution de notre pays confère à l’Assemblée nationale aussi bien le contrôle de l’action gouvernementale que le vote du Budget de l’Etat. Ce second volet se fait par le biais des lois de finances, communément appelé le budget, et qui devient rectificatif lorsqu’il y’a des ressources ou des charges exceptionnelles au cours de l’exercice budgétaire.
CNC : En 2012, aux côtés de vos amis socialistes français, vous vous étiez fait remarquer dans la compagne électorale de François HOLLANDE. Pour cette année électorale en France, ce n’est pas le cas. Pourquoi cette distance ?
MZ: Il n’y a pas de distance, nous sommes en contact avec nos camarades socialistes français, et partageons régulièrement nos analyses sur l’évolution de cette campagne difficile et singulière à la fois.
CNC Martin Ziguélé, merci