le FMI dément les propos du gouvernement sur la hausse des prix du carburant
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
L’heure est grave pour la crédibilité gouvernementale. Alors que le ministre de l’Énergie, Arthur Piri, n’a cessé d’imputer au Fonds Monétaire International la responsabilité de l’augmentation vertigineuse des prix du carburant en Centrafrique, le FMI vient d’opposer un démenti formel. Cette contradiction dévoile une désinformation de l’opinion publique qui exige des explications.
Une réalité qui contredit les déclarations officielles
Le document officiel du FMI, publié le 8 novembre 2024, expose une position sans équivoque : « Non, nous ne préconisons pas une augmentation des prix à la pompe » . Plus édifiant encore, l’institution précise : « les prix à la pompe en RCA sont déjà plus élevés que dans tous ces pays et figurent parmi les plus élevés au monde » . Ces déclarations anéantissent l’argumentation du ministre qui attribuait cette politique tarifaire aux exigences du FMI.
Un contexte radicalement différent
Dans sa réponse, le FMI établit une distinction importante : les pays voisins qui ont dû réduire leurs subventions et augmenter leurs prix à la pompe sont des exportateurs de pétrole, contrairement à la RCA. L’argument du ministre s’avère donc inexact et inapproprié pour le contexte centrafricain.
Une position claire du FMI
Le FMI adopte même une position diamétralement opposée aux propos du ministre : « Non, nous ne préconisons pas une augmentation des prix à la pompe » . Plus révélateur encore, l’institution indique qu’elle « recommandera probablement pour la RCA de baisser les prix à la pompe dès que la situation le permettra » .
Des conditions précises pour une baisse
Cette baisse des prix envisagée par le FMI serait possible sous deux conditions : la réduction des marges sur les importations à des niveaux raisonnables et une augmentation sensible des recettes budgétaires. L’institution rappelle d’ailleurs que ce ne serait pas la première fois qu’elle encourage le gouvernement à diminuer les prix à la pompe.
La nécessité d’un débat public transparent
Ces révélations exigent des explications de la part du ministre de l’Énergie. Comment justifier l’utilisation du FMI comme argument pour défendre une politique tarifaire que l’institution elle-même désapprouve ? Les Centrafricains, qui subissent déjà « l’un des prix les plus élevés au monde » selon le FMI, méritent la vérité sur les véritables raisons de ces augmentations.
L’heure n’est plus aux déclarations approximatives mais à une discussion franche sur les véritables enjeux du secteur des carburants en RCA. Le pays a besoin d’une politique énergétique basée sur des faits, non sur des interprétations erronées des recommandations internationales.
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