le fantôme de béton du Ministère de l’Énergie qui engloutit les millions
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
Des millions engloutis dans un chantier fantôme au cœur de la capitale centrafricaine Bangui. Le nouvel édifice administratif du Ministère de l’Énergie et des Ressources Hydrauliques, censé incarner le renouveau institutionnel, se dégrade déjà avant même son achèvement. Notre enquête dévoile un système organisé de détournement des fonds publics à ciel ouvert.
Un chantier sans fin du Ministère de l’Énergie aux allures de gouffre financier
Le panneau annonce fièrement un délai d’exécution de 24 mois. Pourtant, les années passent et le bâtiment demeure inachevé, ses structures exposées aux intempéries commencent à se dégrader. Le financement, assuré par le budget national, semble s’évaporer dans un puits sans fond du groupe Wagner. Les contribuables centrafricains assistent, impuissants, à cette valse des millions qui ne produit que du béton délabré.
L’art délicat du détournement institutionnalisé
L’investigation de la rédaction du CNC découvre un mécanisme sophistiqué d’enrichissement personnel. Le ministre et son épouse, également entrepreneurs, ont verrouillé chaque aspect du chantier : les matériaux proviennent de leur entreprises, la main-d’œuvre émane de leur personnel privé, jusqu’aux agents de sécurité qui appartiennent également à leur société de gardiennage. Un circuit fermé où l’argent public ne fait que transiter des caisses de l’État vers les comptes personnels.
Un préjudice au-delà du simple gaspillage
Cette situation dépasse le cadre d’un simple détournement. Elle symbolise la diminution des institutions et le mépris affiché envers les deniers publics. Pendant que des services indispensables manquent de moyens, des millions s’envolent dans un projet immobilier transformé en rente personnelle. La République centrafricaine voit ses ressources aspirées par ce trou noir administratif créé par la mafia de Piri.
Les gardiens du temple ferment les yeux
Les échafaudages rouillés narguent les passants tandis que les millions continuent de couler dans ce monument à la gabegie. L’inertie des instances de contrôle face à ce spectacle quotidien pousse les centrafricains à s’interroger. Des rapports d’audit dorment dans les tiroirs, les signalements s’accumulent sans suite. Au cœur de Bangui, ce chantier éternel témoigne d’une défaillance où chaque acteur semble avoir choisi le silence complice plutôt que le devoir de vérité. Les services d’inspection, les corps de contrôle, les autorités de tutelle – tous ces organes censés protéger les intérêts de l’État – paraissent frappés d’une étrange cécité devant ce défilé de camions de ciment qui n’aboutit qu’à des colonnes inachevées et des dalles croulantes.
En un mot, la réhabilitation de l’État centrafricain ne pourra se faire sans assainissement de ses institutions. Ce chantier sans fin du Ministère de l’Énergie incarne parfaitement les défis qui attendent le pays : restaurer l’intégrité dans la gestion des fonds publics et renouer avec l’essence même du service public. L’avenir de la nation dépend de notre capacité collective à mettre fin à ces pratiques qui minent les fondements mêmes de notre République.
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