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Centrafrique : Le député Serge Singha Bengba se réjouit de la paix qui règne dans sa circonscription

L’honorable Singha Gbegba de Bangassou 1.

 

 

Un an après la signature de l’accord de non-agression entre les deux communautés de Bangassou, Chef-lieu de la préfecture de Mbomou au sud-est de la République centrafricaine, une cérémonie marquant l’an 1 de cette signature a eu lieu le lundi 15 avril 2019 dans la ville en présence des hautes personnalités nationales et internationales, dont le député de la circonscription de Bangassou 1, l’honorable Serge Singha Gbégba (SSG) qui a accepté de répondre aux questions de notre correspondant lors d’une interview inclusive accordée au Corbeau News Centrafrique (CNC)

 

 

CNC : honorable Serge Singha Bengba, député de Bangassou1 bonjour…

 

SSG : Bonjour monsieur le journaliste

 

CNC : Vous venez d’assister à la cérémonie de l’an 1 de l’Accord de paix locale signé le 09 avril 2018 ici à Bangassou entre les deux communautés, vous êtes à la fin de séjour salons quel est le bilan de ses bons moments passés dans votre circonscription ?

 

SSG : Je suis très heureux d’avoir vécu cette cérémonie parce qu’il y’a de cela 2 ans Bangassou était en feu, personne ne pouvait parier sur le fait que les musulmans et chrétiens pouvaient revivre ensemble à dans cette ville. Et aujourd’hui, je tire la conclusion que la population de Bangassou à montrer que rien n’est impossible quand on veut dans la vie quelque chose, on peut l’obtenir. Donc je profite de cette occasion pour remercier le Cardinal Nzapalainga et l’Imam Kobine pour tout le travail qu’ils ont fait pour la signature de cet Accord, le gouvernement qui avait envoyé les FACA dans la ville afin de consolider cet Accord et aussi la MINUSCA parce que sans les forces onusiennes à Bangassou, rien de tout cela ne serait impossible.

 

CNC : honorable, maintenant il y’a la paix, mais qu’est-ce que vous préconisez pour renforcer cette paix entre ces deux communautés ?

 

SSG : Effectivement un Accord de paix en lui seul ne peut pas régler en tout un problème. Il faut un comité de suivi et c’est en ce sens que je voudrais féliciter tous les membres du comité de suivi qui ont travaillé d’arrache-pied. Ces derniers ont subi des menaces, mais ils ont continué à travailler et aujourd’hui on a le résultat. Donc quand il y’a un Accord de paix, il faut un bon comité de suivi qui suive les décisions, librement consenties par les parties à l’Accord. Ces derniers temps, certains déplacés musulmans de l’Église catholique commencent à regagner leur domicile au quartier Tokoyo et d’autres qui étaient du côté de la RDC aussi reviennent, donc tout ça, c’est le travail du comité qui a permis cela. Maintenant il faut que chacun puisse préserver cette paix.

 

CNC : étant un élu de la nation comment vous allez faire pour contribuer à la préservation de cette paix et de se vivre ensemble ?

 

SSG : D’abord ce qu’il faut il y’a la bonne volonté pour que chacun puisse se rendre compte que si on veut la paix, on peut l’obtenir et c’est ce qui s’est arrivé à Bangassou. Maintenant il faut le développement, vous savez, Bangassou est l’une des quatre villes retenues pour le forum de détection des filières pour permettre au développement de la région. Et donc Bangassou a été retenu au côté des villes de Birao, Bouar et moi Mbaïki, on doit maintenant travailler pour identifier quels sont les outils que nous devrions mettre en œuvre pour permettre aux habitants, aux femmes et aux jeunes de trouver de travail pour avoir des activités génératrices de revenus qui leur permet de vivre désaiment. Parce que, si on veut maintenir la paix à Bangassou, il faut qu’on puisse avoir le développement, parce que c’est la pauvreté aussi qui est à la base de la crise que nous connaissons. Donc il faut absolument cette ville retrouve la quiétude et le développement pour qu’on ne retombe plus dans les armoires du passé.

 

CNC : Pour finir, honorable vous venez d’assister à la cérémonie de l’An 1de la signature de cet Accord en présence des hautes personnalités nationales et internationales. Quels sont les messages que vous avez à lancer à l’endroit de ses grandes personnalités, plus particulièrement les habitants de Bangassou ?

 

SSG : Je dis tout simplement ce qui s’est passé à Bangassou doit faire école et c’est même ce que nous les députés de Mbomou avions dit. Il faudrait que Bakouma et Zacko puissent se réconcilier, le comité de suivi de l’Accord de Bangassou a commencé à faire un travail formidable sur Gambo et Pombolo et je pense qu’une vraie réconciliation va se faire dans ces deux villes grâce à ce comité. La caravane qui est en train de partir vers Bangui va permettre de consolider cette paix dans les autres villes. La paix est aussi fragile, il suffit quelqu’un avec un esprit malveillant puisse trouver des occasions pour diviser ou passer des fausses informations pour que tout puisse retomber. Donc chacun doit être vigilant en travaillant pour protéger cette paix. Et pour que la paix revienne définitivement à Bangassou, tous les déplacés doivent regagner leurs quartiers, mais le chalenge ou les défis maintenant, on doit maintenant aider ses gens en reconstruisant leur habitation. Vous savez, c’est dans les moments difficiles qu’on reconnaît ses vrais amis et tous les partenaires qui sont ici montrent que ce sont nos vrais amis, je profite de votre micro pour remercier la MINUSCA et tous les pays amis comme la France, les États-Unis, la Chine et la Russie tous ceux qui ont contribués pour le retour de la paix en République Centrafricaine. Donc ce sont véritablement nos amis, et nous voulons les remercier et nous devons aussi tout faire pour mériter la confiance qu’ils ont mise en nous.

 

CNC : honorable Serge Singha Bengba nous vous remercions !

 

SSG : C’est plutôt à moi de vous remercier.

Propos recueillis par notre correspondant à Bangassou.

   

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