Centrafrique : le CNNVA s’engage à lutter contre les violences actives au milieu universitaire.
Bangui 15 mars 2017, CNC.
Par Eric NGABA
Les artisans de la non-violence République Centrafricaine se mobilisent pour barrer la route au phénomène de la violence au niveau scolaire et Universitaire. A cet effet, le Conseil National de la Non-Violence Active (CNNVA) s’est implantée à l’Université de Bangui pour lutter contre les violences au milieu éducatif. Ainsi, un bureau exécutif et plusieurs organes décentralisés dans chaque faculté de l’Université ont été mis en place avec un objectif de de promouvoir la non-violence active au milieu universitaire.
«Le monde ne sera pas détruit par ceux font le mal mais par ceux qui regardent faire sans rien faire », c’est sur cette citation de Albert Einstein que la Coordonnatrice Conseil National de la Non-Violence Active, Marie-Nôel Koyara a appelé les étudiants centrafricains à réfléchir. Un appel lancé aux étudiants lors de la cérémonie de l’intronisation des membres élus des organes décentralisés de CNNVA.
La mise en place des organes a eu lieu dans l’amphi Alphonse Blagué à l’Université de Bangui. Le ministre de l’éducation nationale et de la recherche scientifique, le représentant du premier ministre et le recteur de l’Université ont rehaussé de leur présence à cet évènement. L’objectif recherché à travers la mise place des organes du Conseil National de la Non-Violence active est de sensibiliser les étudiants sur la manière de revendiquer leurs droits.
« Etant donné que la formation de la jeunesse sur le plan de la morale et intellectuelle et convaincu que les actions en faveur de la non-violence active, en se basant sur les valeurs morales et la philosophie sont les moyens les plus sûrs pouvant nous permettre d’éradiquer les maux qui gangrènent notre pays et notre Université en particulier, nous avons décidé en collaboration avec le président de l’ANECA de mettre des cellules universitaires en place afin de promouvoir la non-violence active et de nous conscientiser et moraliser mutuellement et chercher les voies et moyens pour atteindre des objectifs nobles par la voie de dialogue, de la réconciliation s’il faut revendiquer nos droits », a déclaré Cédric Boylamba, président du Bureau exécutif du CNNVA.
L’implantation du CNNVA à l’Université de Bangui s’explique du fait que les revendications des droits sont souvent émaillées de violence conduisant aux casses et aux arrestations sur les campus universitaires. Quand il s’agit de revendiquer leurs droits, les étudiants utilisent souvent la violence sur les avenus afin de contraindre les autorités à leur trouver des solutions. C’est une nécessité aujourd’hui pour que les étudiants soient sensibilisés aux valeurs de la non-violence afin de garantir la paix et la cohésion.
« Je crois que les gens vont se demander pourquoi est-ce que l’ANECA qui est une association syndicale accepte aujourd’hui qu’on puisse implanter le CNNVA au sein de l’Université de Bangui ? Moi, je dis oui. Oui, parce que nous savons tous que notre pays vient de traverser une période douloureuse de son histoire. Et tout Centrafricain doit se mobiliser pour un retour définitif de la paix en République Centrafricaine. Aujourd’hui à l’Université de Bangui, s’il s’agit de revendiquer nos droits, il faut qu’on sache comment les revendiquer sans pour autant utiliser la violence. C’est pour cette raison que l’ANECA accepte de mettre au sein de l’Université les cellules du CNNVA» a fait savoir Norbert Pounaba, président de l’Association Nationale des Etudiants Centrafricains (ANECA).
De son côté, le ministre l’éducation nationale et de la recherche scientifique Nouré Moukadas à plus de responsabilité. Il faut, pour lui, adopter une attitude pacifique pour préserver la paix et la cohésion tout en citant Martin Luther King qui a estimé qu’il faut apprendre à vivre ensemble dans la société.