la rentrée politique du parti “UNIR” sur fond de positionnement sur la cartographie de l’espace politique
Bangui, 03 décembre 2023 (CNC) – Le nouveau parti politique dénommé « Unité Républicaine » en abrégé « UNIR » a fait sa rentrée politique la semaine dernière en perspective des échéances électorales à venir.
L’on a remarqué une affluence populaire et festive indescriptible des militants qui confirme la rupture avec la majorité au pouvoir dont il fut l’un des ténors.
Le président du parti, vêtu d’un ensemble blanc aux allures d’un messie a reçu tous les attributs liés à sa fonction pour lui permettre de contribuer à l’animation de la vie politique nationale.
Ne perdons pas de vue que c’est le parti au pouvoir « Mouvement des Cœurs Unis » en abrégé MCU qui lui a déroulé le tapis rouge pour le propulser dans la cour des grands.
Il est évident que sa présence dérange le parti au pouvoir qui est décrié par la corruption généralisée de ses élites, les dérives liberticides et surtout l’imposition d’un éventuel troisième mandat qui apparaît comme une entorse grave à la démocratie.
Même si aucune crainte ni inquiétude n’a été officiellement avoué du côté du pouvoir…les bruits du couloir confirment le contraire.
Nonobstant la réussite de sa rentrée politique, des doutes demeurent sur l’avenir du parti car on lui reproche de ne s’entourer que des siens au ministère des finances, de ne nommer aux postes de responsabilité que ses parents, amis et connaissances dans l’optique de se forger un bastion mécanique.
En attendant un éventuel ou probable audit qui contredira probablement nos propos, son brillant passage au ministère des finances lui procure une visibilité médiatique et populaire.
Ainsi il peut s’appuyer sur la jeunesse pour bâtir son empire via une implantation nationale.
Cette irruption fracassante dans l’arène politique permet la redéfinition du paysage politique en pleine mutation avec la principale problématique de positionnement sur la cartographie des échiquiers politiques en chantier en vue de la conquête du palais de la renaissance…symbole du pouvoir.
Enthousiasmé par l’ambiance festive de l’intronisation, le citoyen lambda s’interroge :
Le nouveau parti se réclame t-il de l’opposition, de la majorité ou centriste ?
Quelle est la véritable idéologie ou tendance de ce nouveau né qui allonge la liste des partis politiques ?
Le leader au triple records…de notoriété au ministère des finances, de présence éphémère a la primature, et adulé lors de sa rentrée politique peut-il être une alternative aux déboires actuels ?
Par ailleurs, en quoi ce parti politique se distingue t-il des autres car composé en majorité de dissidents du RDC et MCU ?
Réussira t-il à capitaliser ou à cristalliser autour de lui les mécontentements de la population en perte de repère et d’identité ?
Ce parti pèsera t-il réellement sur l’échiquier politique national ?
Ce parti est-il crée pour accompagner les autres ?
Sa présence da l’arène ne fragilise t-elle pas le parti au pouvoir ?
En tout état de cause, si les militants de ce parti politique ne sont pas appâtés par la recherche du gain au profit de l’idéologie, l’histoire des prochaines échéances électorales ne s’écrira pas sans ses empreintes.
N’oublions surtout pas que sur cette terre des mortels, on ne récolte que ce qu’on a semé et que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets…malheur à ceux ou celles qui s’attendent paradoxalement à un résultat contraire.
Mais attention ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites surtout pas que c’est moi.
Bernard SELEMBY DOUDOU.
Juriste, Environnementaliste,
Administrateur des élections.
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