Centrafrique : La population de Bria exige des comptes de l’ex-général anti-balaka Bokassa
La population de Bria réclame justice alors que l’ex-général autoproclamé, Bokassa, annonce avoir déposé les armes. La Cour pénale spéciale est appelée à agir rapidement.
La commune de Daoboutou a été le théâtre d’une mission de sensibilisation sur la paix, organisée du 13 au 17 février, initiée par le préfet de la Haute-Kotto et la Minusca. Au cours de cet événement, l’ex-général autoproclamé de la milice Anti-Balaka, Thierry-François Binga, connu sous le nom de Bokassa, a surpris en annonçant sa renonciation aux violences armées.
Bokassa, lors d’une rencontre à Irabanda le 16 février, a affirmé avoir déposé les armes le 30 juillet 2021. Il a également révélé que 104 armes conventionnelles, dont 12 armes lourdes, ont été déposées par son groupe. Cependant, il a signalé que certains de ses ex-combattants, craignant les mercenaires russes, détenaient encore des armes non conventionnelles. Il a lancé un appel à ces éléments pour qu’ils déposent leurs armes et les a encouragés à se tourner vers le coordonnateur du DDR, offrant son témoignage pour éviter de fausses déclarations, car il affirme que la milice Anti-Balaka El Bokassa n’existe plus.
Cette déclaration a été soutenue par Thierry Evariste Binguinenndji, préfet de la Haute-Kotto, qui a également appelé à la mise en place d’un comité de suivi des engagements de l’ancien chef rebelle Bokassa. Les habitants d’Irabanda et des villages voisins expriment leur souhait de voir ce comité établir une surveillance rigoureuse des actions entreprises par l’ex-général pour garantir la stabilité et la paix dans la région.
Le passé de Bokassa est marqué par des actes criminels qui exigent maintenant des réponses de la justice. La population de Bria est unanime dans sa demande de responsabilité, soulignant que Bokassa doit répondre devant la Cour pénale spéciale pour les crimes commis par lui et son groupe criminel. La renonciation aux violences armées est un premier pas, mais la justice doit suivre son cours pour que la population puisse retrouver la confiance dans l’État de droit.
Les autorités locales, en particulier le préfet de la Haute-Kotto, jouent un rôle essentiel dans la transition vers la paix. La création d’un comité de suivi des engagements de Bokassa est une initiative bienvenue, mais son efficacité dépendra de sa capacité à garantir la reddition complète des armes et à surveiller la réintégration pacifique des ex-combattants dans la société.
Rappelons que l’appel pressant à la justice résonne à Bria. Bokassa a déposé les armes, mais la Cour pénale spéciale doit maintenant agir pour rendre justice.
Par Moïse Banafio
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