Les rackets sur les barrages routiers , un phénomène en République centrafricaine. Dans ce pays d’Afrique centrale, les forces de défense et de sécurité extorquent ouvertement et régulièrement de l’argent aux barrages routiers. Des mesures mises en place par le gouvernement pour lutter contre ce genre de pratique ne fonctionnent toujours pas. Les éléments de l’unité spécialisée anti-racket sont devenus les racketteurs des racketteurs, et les racketteurs multiplient publiquement des extorsions sur les usagers des routes, et le phénomène est devenu incontrôlable. C’est ainsi que la plateforme des jeunes leaders de l’opposition démocratique (PJLOD), dans un communiqué de presse, exprime son inquiétude face à ce phénomène dans le pays.
Rédigé par D. Y. Ibrahim
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 17 octobre 2022
Rackets sur les barrages routiers
« La Plateforme des Jeunes Leaders de l’Opposition Démocratique ( PJLOD ) suit avec une attention particulière depuis deux (2) mois “le problème de la libre circulation des personnes et des biens” causé par les éléments détachés de la FACA , la Gendarmerie et la Police répartis en postes de contrôles administratifs non reconnus par la loi mais instaurés suite à l’insécurité récurrente sur les axes Bangui – Bozoum – Paoua , Bangui – Bossangoa Paoua Bouar – Bocaranga – Ndim et Ngaoundaye , ensuite Bocaranga – Koui et enfin Bocaranga – Mann et Bang », déclare la PJLOD dans son communiqué de presse qui tient aussi à:
– Saluer les efforts du gouvernement centrafricain et les partenaires de la République qui ne cessent de promouvoir la cohésion sociale, la sécurité et la restauration de l’Autorité de l’État sur toute étendue du territoire national comme lames maîtresses d’une nation forte;
– Rappeler à la population locale et les autorités militaires de ces zones leurs droits et devoirs vis-à-vis de la République (;
– Dénoncer avec rigueur les raquettes constantes sur les barrages routiers dans ces zones variant de 500f par moyens roulants (bicyclettes, motos) soit de 1000f pour chaque corps détaché pour les véhicules (voitures, 4×4…) ou de 20.000f à 100.000f pour les poids lourds et de 1.000f à 20.000f selon les volumes des bagages (sacs de manioc, mil, arachide, maïs, cartons…) transportés par moto ou bicyclette;
– Dénoncer les menaces de mort, les traitements inhumains et dégradants (fouets, travaux forcés, injures…) que subit cette partie de la population sur les barrages routiers, dans les Commissariats et les Brigades à cause de non paiement de ce qu’ils appellent “Formalité”;
– Dénoncer les dérives du rafle organisé le vendredi 07/10/022 à Bocaranga par ces éléments mixtes soldé par les arrestations de plus de 200 personnes dont chacune était contrainte de verser 5.000f à la Gendarmerie afin d’obtenir sa liberté;
– Dénoncer les injures publiques proférées par ces éléments mixtes devant la Gendarmerie à l’égard du Maire de Bocaranga Mr KODOMO qui tentait de plaider la cause de la population locale (rackets sur les barrages routiers);
– Saluer l’initiative entreprise de jeudi 13/10/2022 à la Mairie de Bocaranga par la Plateforme des Confessions Religieuses consistant à attirer l’attention des Responsables de différents détachements militaires ( FACA , Gendarmerie et Police ) à Bocaranga sur les dérapages qui pourraient constituer des sources d’une instabilité sécuritaire dans ces zones;
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– Demander au gouvernement centrafricain de renforcer sa politique sur “la libre circulation des personnes et des biens” et d’améliorer les conditions de la délivrance des cartes nationales d’identité pour les populations éloignées de la Capitale Bangui;
– Alerter le gouvernement centrafricain, l’État Major des Armées, les Organisations des Droits de l’Homme et les Élus de la nation de ces différentes circonscriptions ( Bocaranga 1, 2 et 3; Ngaoundaye 1 et 2 ) sur ces dérives et un possible soulèvement populaire en gestation contre ces autorités militaires susmentionnées (rackets sur les barrages routiers).
Pour ce faire, la Plateforme des Jeunes Leaders de l’Opposition ( *PJLOD* ) appelle les deux parties (Population et Autorités militaires) à promouvoir le dialogue permanent pour une sécurité et la paix effectives dans ces zones en proies des violences armées.
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