Centrafrique : la MINUSCA au service de la propagande gouvernementale
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
La récente déclaration de Mme Valentine Rugwabiza devant le Conseil de sécurité des Nations Unies révèle une inquiétante dérive de la MINUSCA vers une diplomatie de façade, totalement déconnectée des réalités centrafricaines. La Représentante spéciale du Secrétaire général s’est en effet livrée à un exercice de communication aussi creux que trompeur. En se félicitant de la prétendue dissolution de six groupes armés, la Représentante spéciale du Secrétaire général s’est transformée en véritable porte-voix du régime Touadéra, trahissant ainsi la mission première des Nations Unies.
Une opération de communication de la MINUSCA savamment instrumentée
Le tableau idyllique dépeint par Mme Rugwabiza masque une réalité bien plus sombre. Les groupes prétendument “dissous” sont pour la plupart des structures fantômes ou moribondes, dont la disparition n’a aucun impact réel sur la situation sécuritaire du pays. “C’est une vaste fumisterie“, confie sous couvert d’anonymat un officier de l’armée nationale. “On dissout des groupes qui n’existent que sur le papier pendant que les véritables forces continuent d’opérer en toute impunité“.
Le cas du RPRC est particulièrement révélateur de cette mascarade. Ce groupe armé ethnique, dirigé par l’actuel ministre des Transports Gautron, n’a fait que se disperser, ses combattants rejoignant majoritairement le PRNC et d’autres groupes armés. “Ce n’est pas un désarmement, c’est une simple réorganisation tactique”, analyse un expert centrafricain en sécurité basé à Bangui.
Un rapport biaisé qui dessert la paix
En se contentant de relayer la propagande gouvernementale, Mme Rugwabiza faillit à sa mission. Cette présentation édulcorée de la situation sécuritaire pourrait même s’avérer contre-productive, en donnant l’illusion d’une normalisation alors que de nombreux groupes armés restent actifs sur le terrain. Les Centrafricains, premiers concernés, ne sont pas dupes de cette mascarade diplomatique.
La MINUSCA doit urgemment revoir son approche et revenir à plus d’objectivité dans l’évaluation de la situation. La paix en Centrafrique ne se construira pas sur des rapports complaisants mais sur une analyse lucide des défis qui restent à relever. En attendant, la crédibilité de la mission onusienne sort affaiblie de cet épisode peu glorieux.
Une partialité qui questionne
L’alignement manifeste de Mme Rugwabiza sur la rhétorique gouvernementale pose de légitimes interrogations sur son impartialité. Sa nationalité rwandaise et les liens étroits entre Kigali et Bangui peuvent-ils expliquer cette complaisance ? Les relations personnelles entre Baba Kongoboro et le Rwanda, notamment à travers son union avec une belle brune soldate rwandaise du bataillon hirondelle , ajoutent une dimension troublante à cette proximité.
“La MINUSCA est devenue un instrument de légitimation du pouvoir en place”, déplore un diplomate en poste à Bangui. Cette dérive compromet gravement la capacité de la mission onusienne à jouer son rôle de médiateur impartial dans la crise centrafricaine.
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