Centrafrique : La mascarade de la cellule de veille , un véritable écran de fumée pour masquer l’incompétence gouvernementale
Les déclarations d’Alexis Ndui Yabela, coordinateur de la cellule de veille contre la corruption, révèlent l’étendue de l’échec cuisant de cette structure censée lutter contre les malversations dans le pays.
Bangui, 09 août 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
La cellule de veille : un bilan inexistant malgré des moyens conséquents.
Après plus d’un an et demi d’existence, le bilan de la cellule est tout simplement inexistant et totalement nul. Ndui Yabela se contente de mentionner une vague “volonté de la population” de dénoncer les abus, sans fournir le moindre chiffre concret sur les résultats obtenus. Pire encore, il avoue que la structure n’est réellement opérationnelle que depuis janvier 2024, malgré sa création en 2023. Un gaspillage éhonté de fonds publics pendant plus d’un an, sans la moindre action concrète.
La cellule de veille : une impunité totale pour les corrompus.
Le coordinateur est incapable de citer le nombre de personnes sanctionnées suite aux rapports de la cellule. Il se réfugie derrière une prétendue “méthodologie de travail” opaque, où les rapports seraient transmis à diverses autorités sans aucun suivi. Cette absence totale de résultats concrets démontre l’inefficacité flagrante du dispositif, qui sert visiblement de paravent à l’inaction gouvernementale.
Une collaboration inexistante avec la justice.
Ndui Yabela reconnaît à demi-mot l’absence de coopération réelle avec la justice, se contentant d’affirmer que les rapports sont “transmis”. Il est incapable d’expliquer le faible nombre d’affaires de corruption traitées par les tribunaux, se défaussant lâchement sur le ministère de la Justice. Cette dérobade témoigne de l’incapacité totale de la cellule à assurer un véritable suivi judiciaire des cas de corruption.
Des moyens dérisoires face à l’ampleur du problème.
Le coordinateur admet que la cellule ne peut couvrir qu’une infime partie du territoire national, se limitant à Bangui et quelques axes routiers. Une situation aberrante au vu des moyens prétendument alloués par le gouvernement et des partenaires étrangers. Cette incapacité à déployer des actions sur l’ensemble du pays rend toute lutte efficace contre la corruption illusoire.
Un numéro vert sous-utilisé.
Avec seulement 8 plaintes par jour en moyenne, selon monsieur Ndui Yabela, le numéro vert mis en place apparaît comme un gadget inefficace. Ndui Yabela tente maladroitement de rejeter la responsabilité sur la population, l’exhortant à utiliser davantage ce service. Une pirouette grossière pour masquer l’incapacité de la cellule à susciter la confiance des citoyens.
Un geste symbolique dérisoire.
Le coordinateur s’enorgueillit d’avoir restitué 2 millions de francs CFA au Trésor public, présentant cela comme un acte exemplaire. Une goutte d’eau dans l’océan des détournements qui gangrènent l’administration centrafricaine. Ce geste dérisoire ne fait que souligner l’absence de résultats concrets dans la lutte contre la grande corruption.
En réalité, les propos d’Alexis Ndui Yabela dressent le portrait d’une cellule de veille totalement inefficace, servant de caution morale à un gouvernement incapable de s’attaquer réellement au fléau de la corruption. Cette structure apparaît comme un écran de fumée coûteux, détournant l’attention des véritables enjeux de gouvernance en République centrafricaine.
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