CENTRAFRIQUE : LA GESTION DU DRAME DU LYCÉE BARTHÉLÉMY BOGANDA CONFIRME À SUFFISANCE QUE MÊME UN TROISIÈME MANDAT NE CHANGERA PAS LE QUOTIDIEN DU PEUPLE

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LA GESTION DU DRAME DU LYCÉE BARTHÉLÉMY BOGANDA CONFIRME À SUFFISANCE QUE MÊME UN TROISIÈME MANDAT NE CHANGERA PAS LE QUOTIDIEN DU PEUPLE

 

CENTRAFRIQUE : LA GESTION DU DRAME DU LYCÉE BARTHÉLÉMY BOGANDA CONFIRME À SUFFISANCE QUE MÊME UN TROISIÈME MANDAT NE CHANGERA PAS LE QUOTIDIEN DU PEUPLE
Drame du lycée Boganda de Bangui, chargement des victimes dans une ambulanceh

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Le mercredi 25 juin 2025, alors que plus de cinq mille candidats équivalant un quartier entier sont convoqués au lycée Barthélémy Boganda de Bangui pour les épreuves du baccalauréat session 2025, l’explosion suivie d’incendie d’un transformateur électrique a provoqué un mouvement de panique collective entraînant de bousculades et de chutes graves faisant officiellement une trentaine de morts et d’innombrables blessés.

 

Il faut noter qu’ en référence au rapport officiel de la direction generale de la protection civile, l’accident dramatique en lui-même est un fait en soi mais c’est la gestion de la crise qui laisse apparaître une chaîne de défaillances, de manquements répétés, de mépris institutionnalisés, d’incapacités gouvernementales à relever les défis, de dysfonctionnements chroniques au sommet de l’État.

Loin d’étonnant que cela ne puisse paraître, la gestion de ce drame n’est autre que le reflet d’un mode de gouvernance qui détient le monopole de l’intelligence, qui refuse d’écouter les autres, refuse de comprendre ou de prendre en compte les préoccupations de la population et de la protéger car toutes initiatives venant d’ailleurs sont systématiquement mauvaises et qualifiées de non républicaines.

La norme institutionnelle est de solliciter les services des incompétents, des escrocs, des arnaqeurs, des malfrats, des situationnistes…au point de s’interroger sur la vraie nature du président de la République lui-même car le palais de la renaissance, symbole de la souveraineté du peuple s’est érigé en site de pèlerinage des bandits de grand chemin du monde entier.

Au regard de ce sombre constat perceptible à l’œil nu, il apparaît évident qu’un troisième mandat n’est pas la solution idoine aux maux centrafricains.

La problématique vitale ne se fonde plus sur de mandats supplémentaires au pouvoir de l’État comme ils l’entendent avec leur projet mortifere et crisogene de troisième mandat mais elle se cristalise sur la qualité de l’offre, du contrat social proposé au peuple.

Visiblement ce pouvoir a atteint la limite de ses capacités à améliorer les conditions de vie des centrafricains.

S’entêter dans ce projet funeste de troisième mandat serait un aveu que les mécanismes de renouvellement démocratique sont suspendus et que le pouvoir de Bangui serait dans la logique de conservation du pouvoir au prix du sang plutôt que de la transformation des conditions de vie de ses concitoyens…

On est ainsi malheureusement dans le domaine de l’égoïsme.

Le peuple centrafricain a besoin au contraire d’une nouvelle génération d’hommes politiques qui placent l’intérêt du peuple au cœur de l’action publique.

Fort de ce constat qui malheureusement s’impose comme une vérité absolue, le citoyen lambda s’interroge :

1- Le drame du lycée Barthélémy Boganda et ses conséquences multiformes ne sont-ils pas des messages divins pour que le peuple se désolidarise du projet mortifere de troisième mandat ?

2- Qu’est-ce que ce peuple unique au monde et aussi facilement domptable a fait à ce président qui fut pauvre pour mériter un tel sort ?

3- Quel est le seuil de morts autorisés pour réveiller la conscience longtemps endormie des centrafricains ?

4- Au regard de ce malheureux drame, le pouvoir de Bangui aura t-il encore des arguments plausibles pour associer le peuple à cette aventure de troisième mandat ?

Au delà de toutes spéculations politiques, nous lui rappelons qu’on ne joue pas tous les jours avec l’avenir de tout un peuple car il arrivera un jour où le verre “à moitié vide” sera vu “à moitié plein” par le même homme et sous le même angles de vue.

Nous rappelons in fine qu’il faut se méfier d’un peuple apeuré qui ne parle pas…car un problème ne peut résoudre un autre problème et qu’un problème peut en cacher un autre.

L’expérience de l’Afrique sub-saharienne montre que le troisième mandat tue plus qu’un coup d’état militaire.

En déduction de ce qui précède, demandez à un citoyen lambda de faire le choix entre un troisième mandat et un coup d’état militaire…son choix sera simple et sans réflexion.

On ne répétera jamais assez ce credo devenu liturgique et nous exhorterons le nouveau souverain pontife qui prônait la paix dans sa première homélie papale de rappeler à ce pasteur devenu despote le caractère sacré du serment, de la parole donnée et le respect des textes établis.

Les chants des sirènes ne vous placeront jamais au dessus de la République.

Renoncer en échange d’une stabilité politique au projet mortifere de troisième mandat Monsieur le président et choisissez un dauphin avant qu’il ne soit trop tard et cela avec honneur au lieu d’abdiquer honteusement sous la pression populaire.

Monsieur le président, nous avons le flair de prévenir des différents dangers à travers nos diverses analyses mais malheureusement nous ne savons pas jouer aux pompiers qui ont vocation à sauver des vies et des biens en cas d’incendies ou de sinistres de tout genre.

Au delà de tout, nous tenons à signaler qu’on ne récolte que ce qu’on a semé et qu’au final, les mêmes causes produisent toujours et toujours les mêmes effets…

Malheur à ceux où celles qui s’attendent paradoxalement à un résultat différent. Les fables du célèbre fabuliste français Jean de La Fontaine teintées d’allegories éducatives auront prévenu les autistes avant que le monde ne s’effondre tel que défini par le célèbre romancier nigerian Chinua Achébé.

Mais attention, ne le dites à personne…

Si on vous demande, ne dites surtout pas que c’est moi depuis Limassa.

 

Limassa le 05 Juillet 2025

 

Bernard SELEMBY DOUDOU.

Juriste, Environnementaliste.

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