La fièvre du remaniement embrase le gouvernement Moloua
Bangui, CNC. Une onde de choc secoue le palais présidentiel à Bangui. Depuis plusieurs jours, une rumeur tenace de remaniement ministériel paralyse l’action gouvernementale, plongeant les membres du cabinet dans une angoisse palpable. Cette agitation révèle les failles d’un système où l’ambition personnelle prime sur l’intérêt national.
Le gouvernement Moloua en proie à la panique
Dans les couloirs des ministères à Bangui, l’heure n’est plus au travail mais à la course effrénée pour sauver son poste. Un conseiller technique ministériel confie sous couvert d’anonymat :
« Dans le gouvernement Moloua , Les ministres désertent leurs bureaux. Ils multiplient les voyages à l’intérieur du pays et les visites nocturnes chez les féticheurs ».
Cette frénésie touche particulièrement les ministres nommés il y a dix mois, considérés comme les plus incompétents dans le gouvernement Moloua 2.
La bataille pour le poste de Premier ministre fait rage. Plusieurs prétendants se bousculent déjà dans les starting-blocks : le ministre de la Justice, celui de l’économie, y compris celui de l’Éducation, le ministre de l’Économie, sans oublier les titulaires des portefeuilles des Transports et de l’Environnement dans le gouvernement Moloua. Tous se livrent à un lobbying intense pour s’attirer les faveurs présidentielles.
Une femme Premier ministre ?
Un nouvel élément vient pimenter ces spéculations : la possible nomination d’une femme à la tête du gouvernement. Un diplomate en poste à Bangui rapporte :
« Les rumeurs évoquent une personnalité résidant actuellement en France. Mais le président Touadéra n’a pas encore tranché ».
Cette hypothèse alimente toutes les conversations dans la capitale centrafricaine.
Un immobilisme gouvernemental paradoxal
Paradoxalement, cette effervescence contraste avec l’immobilisme qui caractérise habituellement le gouvernement Moloua. Le Premier ministre actuel, Félix Moloua, totalise près de quatre années à son poste. Sylvie Baïpo-Temon, ministre des Affaires étrangères, cumule cinq ans de présence malgré son inexpérience diplomatique. Quant à Justin Gourna-Zacko, ministre des Postes et Télécommunications, il détient un record de longévité avec huit ans au même poste.
Dans le gouvernement Moloua , des ministres inamovibles aux conséquences désastreuses
Cette stabilité gouvernementale cache une réalité plus sombre. Un haut cadre de l’administration publique dénonce :
« Dans le gouvernement Moloua , les ministres qui restent trop longtemps à leur poste finissent par maîtriser tous les mécanismes de détournement. Ils pillent les ressources publiques en toute impunité ».
L’exemple de l’armée nationale prouve l’échec de cette politique. Hors mis le gouvernement Moloua , Le chef d’état-major, le général d’armées Zéphirin Mamadou, en poste depuis plus de six ans, établit un record historique de longévité. Pendant ce temps, les Forces armées centrafricaines demeurent dans un état critique, incapables d’assurer pleinement leurs missions régaliennes.
Dans le gouvernement Moloua , un cercle privilégié est hors d’atteinte
Dans cette atmosphère tendue dans le gouvernement Moloua, un groupe restreint de ministres, comme celle des actions humanitaires, des affaires étrangères et celle de la culture affiche une sérénité déconcertante. Leur proximité avec le président Touadéra leur garantit une immunité tacite. Un ancien ministre analyse :
« Le chef de l’État privilégie la loyauté personnelle à la compétence professionnelle. Cette pratique paralyse l’administration et hypothèque l’avenir du pays ».
Cette situation révèle les limites du système de gouvernance actuel. Pendant que les ministres s’inquiètent pour leur poste, les dossiers s’accumulent et les réformes urgentes attendent. La population centrafricaine, elle, continue de faire les frais de cette paralysie au sommet de l’État.
Le président Touadéra, connu pour sa réticence aux changements brutaux, se trouve face à un dilemme. Céder à la pression et renouveler son équipe au risque de froisser des fidèles, ou maintenir le statu quo au détriment de l’efficacité gouvernementale ? La réponse à cette question pourrait redessiner le paysage politique centrafricain pour les mois à venir.
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