LA CRISE EXISTENTIELLE DU RASSEMBLEMENT DÉMOCRATIQUE CENTRAFRICAIN RESSASSE LA PROBLÉMATIQUE DE FRAGILISATION DES PARTIS POLITIQUES PAR LE POUVOIR DE BANGUI
Bangui, 10 décembre 2023 (CNC) – Depuis le décès tragique du président du parti politique « Rassemblement Démocratique Centrafricain » en abrégé RDC, les héritiers légaux peinent à restaurer la marque de noblesse qui caractérise cette légendaire famille politique.
Il faut noter qu’à l’ère de la septième république imposée aux forceps en violant outrageusement des textes en vigueur, le Rassemblement Démocratique Centrafricain n’est pas la seule victime de ces prédateurs patentés qui œuvrent dans l’ombre pour déstabiliser et fragiliser l’architecture organisationnelle.
L’épisode sismique du parti politique « Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain » en abrégé MLPC qui a abouti à la légalisation des frondeurs par le pouvoir public n’a pas encore connu son épilogue.
On en déduit par analogie que les partis politiques influents dans l’arène politique qui capitalisent un réservoir électoral important seront les prochaines cibles.
Ces manœuvres machiavéliques conjuguées à la corruption et érigées en mode de gouvernance ont pris sa source dans le palais du peuple c’est à dire l’assemblée nationale, puis ont transité par les institutions républicaines pour échouer comme une barge abandonnée dans l’univers des partis politiques.
En l’espèce, le pouvoir de Bangui a torturé et travesti les lois de la république en soudoyant les parlementaires affamés pour voter des lois sur mesure, ensuite a braqué la Cour constitutionnelle pour fabriquer la contestable septième république et maintenant vient la fragilisation des partis politiques pour les contraindre à rentrer dans les rangs et par voie de conséquence étoffer l’électorat du pouvoir de Bangui.
Il ne faut pas perdre de vue que les partis politiques sont des acteurs majeurs de l’équilibre démocratique…les muselés ou les fragilisés renvoient irréversiblement
à la notion de dictature, d’autoritarisme…de jungle où le plus fort impose sa loi.
En attendant que les militants du RDC commencent à s’entretuer, et même entrevoir une éventuelle dissolution du parti par le ministre de l’administration du territoire, le citoyen lambda inquiet s’interroge :
La crise au RDC est-elle mécanique, artificielle ou naturelle ?
Les causes de la crise au RDC sont-elles endogènes ou exogènes ?
Qui tire la ficelle de la crise dans l’ombre ?
À qui profite cette crise fabriquée de toutes pièces ?
En d’autres termes, le pouvoir de Bangui n’est-il pas acteur de près ou de loin dans cette crise ?
Quels sont les véritables enjeux de cette guerre fratricide au RDC ?
Enfin, pourquoi après la perte de pouvoir, les ex partis au pouvoir ne réussissent-ils plus à reconquérir le pouvoir et sont disposés à vendre leur âme au diable ?
En tout état de cause et quel qu’en soit l’issue de la crise, les manipulateurs et corrupteurs atteindront leurs objectifs pour les besoins de la circonstance mais ce qui est sûr…l’électorat du RDC ne sera pas domptable.
N’oublions surtout pas que sur cette terre des mortels, on ne fait pas aux autres ce qu’on n’aimerais pas qu’on nous le fasse, on ne récolte que ce qu’on a semé et que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets…malheur à ceux ou celles qui s’attendent paradoxalement à un résultat contraire.
Mais attention ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites surtout pas que c’est moi.
Bernard SELEMBY DOUDOU.
Juriste, Environnementaliste Administrateur des élections.
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com
Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes WhatsApp :
Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.