Centrafrique : kidnapping de cinq conducteurs de taxi-motos à Ouandja

Centrafrique : kidnapping de cinq conducteurs de taxi-motos à Ouandja

 

Motocycliste avançant sur une route rurale boueuse avec de lourdes charges.
un taxi moto sur une route boueuse

 

Depuis plus de 5 jours, la commune de Ouandja, située à 45 kilomètres de Ouanda-Djallé,  dans la préfecture de La Vakaga,  au nord-est de la République Centrafricaine, vit une situation inquiétante. Cinq conducteurs de taxi-motos et leurs engins ont été kidnappés par des hommes armés non identifiés, plongeant la ville dans l’angoisse.

 

Bangui, 21 juillet 2024.

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 

Ouandja: Les circonstances de l’enlèvement.

 

Les cinq victimes, toutes conductrices de taxi-motos de Ouanda-Djallé, avaient été engagées par un commerçant de Ouanda-Djallé pour transporter ses marchandises depuis le village de Ndjiffa, communément appelé Ndah. Le trajet aller s’est déroulé sans incident. Toutefois, au retour, alors qu’ils traversaient la rivière Ouandja pour regagner Ouanda-Djallé, ils ont été confrontés à un groupe d’hommes lourdement armés à 18 kilomètres de Ouandja. Sans explication, ces individus ont kidnappé les conducteurs, s’emparant également de leurs motos et des marchandises transportées.

 

Une ville dans la panique.

 

Depuis cet événement, la ville de Ouanda-Djallé est en proie à une panique générale. Les familles des victimes, sans nouvelles de leurs proches, ont lancé un appel désespéré aux ravisseurs. Elles demandent la libération immédiate et sans condition de leurs enfants, insistant sur le fait qu’ils n’ont aucun lien avec les problèmes des kidnappeurs.

 

Réaction des forces de sécurité.

 

Informés de la situation, les éléments des forces de défense et de sécurité ont quitté Ouanda-Djallé ce samedi 20 juillet 2024. Leur mission est de tenter de localiser et de secourir les six personnes enlevées. Néanmoins, leur tâche s’annonce ardue dans une région où la sécurité reste précaire.

 

Un contexte sécuritaire alarmant.

 

La préfecture de La Vakaga et celle de la Haute-Kotto sont depuis longtemps en proie à l’insécurité. Des groupes armés y règnent en maîtres, se livrant à des enlèvements et des braquages en toute impunité. L’identité de ces groupes reste floue : il peut s’agir de criminels tchadiens, soudanais, ou même d’éléments de la LRA de Joseph Kony, sans oublier les rebelles de l’UPC.

 

Les défis des forces de sécurité locales.

 

La sécurisation de la région est compromise par le manque de moyens des forces de défense et de sécurité. Celles-ci ne disposent ni des véhicules, ni des armes nécessaires pour faire face efficacement aux groupes armés qui sévissent dans la zone.

 

La présence controversée du groupe Wagner.

 

Parallèlement, la présence du groupe Wagner dans certaines localités soulève des questions. Bien que mieux équipés, avec des véhicules blindés et des armes sophistiquées, leur impact sur la sécurité est remis en question. Des témoignages font état d’exactions commises contre la population civile, accusée à tort de complicité avec les groupes armés.

 

Un gouvernement déconnecté de la réalité du terrain.

 

Alors que la situation sur le terrain reste tendue, le gouvernement à Bangui semble déconnecté des réalités du terrain. Les actions du groupe Wagner sont parfois présentées comme des succès contre les groupes armés, alors que ce sont souvent les populations civiles qui en subissent les conséquences.

 

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