Bangui (République centrafricaine) – Suite aux rumeurs d’une possible attaque de la ville par les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) qui se sont propagées comme une trainée de poudre dans différents quartiers, la ville de Kaga-Bandoro, chef-lieu de la préfecture de Nana-Gribizi, située à environ 343 kilomètres de Bangui, s’est réveillée, mardi, dans un climat de peur et d’inquiétude.
Rédigé par Julien Massa
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mercredi 21 décembre 2022
Kaga-Bandoro, la ville sous tension
Mardi 20 décembre 2022, du matin au soir, sur quasiment toutes les grandes artères de la ville de Kaga-Bandoro, les circulations ont été restreintes au maximum. Il n’y a pas de mouvement de masse comme à l’habitude. Quasiment tout le monde tremble de peur, les oreilles grandement ouvertes aux détonations . Les marchés publics fonctionnent au ralenti. Les forces de l’ordre sont déployées dans tous les coins de la ville. Des patrouilles de la police et des gendarmes ainsi que des Casques bleus de la Minusca se multiplient. Les mercenaires russes de la société Wagner sont positionnés parmi les éléments de forces armées centrafricaines (FACA) aux checkpoints à l’entrée et à la sortie de la ville. La ville de Kaga-Bandoro de ce mardi 20 décembre ressemble bizarrement à la ville de Moscou durant la seconde guerre mondiale.
Selon des sources militaires locales, plusieurs centaines des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) seraient aux alentours de la ville. D’autres sont déjà infiltrés dans la ville depuis 72 heures. La ville serait encerclée par les assaillants qui sont repérés à moins de 3 kilomètres de la ville.
Ainsi, la population, dépourvue des moyens de communication fiable, s’est plongée dans la panique, poussant les autorités administratives et militaires de Kaga-Bandoro à prendre des dispositifs d’alerte. Mais jusqu’à ce mercredi matin, la ville est relativement calme. Aucune détonation d’armes n’est entendue, sauf que les forces de l’ordre maintiennent leur position de sécurisation au tour de la ville.
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