Centrafrique : Héritier Doneng prépare l’envoi de dix nouveaux miliciens à Paris

Héritier Doneng prépare l’envoi de dix nouveaux miliciens à Paris

 

Héritier Doneng, le chef de la milice du parti au pouvoir, ministre de la Jeunesse et des Sports avec Bruno Daniel Jean-Michel Foucher l'ambassadeur de
Héritier Doneng, le chef de la milice du parti au pouvoir, ministre de la Jeunesse et des Sports avec Bruno Daniel Jean-Michel Foucher l’ambassadeur de

 

L’ancien chef milicien Héritier Doneng, devenu ministre de la Jeunesse et des Sports, ne cache plus son intention d’abuser des privilèges diplomatiques pour favoriser ses proches. Après avoir obtenu des visas pour 11 membres de sa famille aux Jeux Olympiques de Paris 2024, Héritier Doneng prépare maintenant à envoyer 10 nouveaux membres de sa milice “Requin” en France pour une prétendue “formation”.

 

Bangui, 06 septembre 2024.

 Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 

Selon des informations recueillies par Corbeau News, Doneng a récemment réuni ses partisans dans les quartiers de Bangui pour leur annoncer la bonne nouvelle : “Préparez-vous, apportez vos noms, vous allez partir en octobre pour une formation à Paris”. Une véritable bousculade s’est alors créée parmi les miliciens, tous espérant faire partie des heureux élus.

 

Cette annonce intervient après le succès de Doneng à l’ambassade de France, où il a réussi à obtenir des visas pour 11 de ses proches, dont sa fille, sous couvert de la délégation officielle centrafricaine aux JO. Un tour de passe-passe diplomatique qui avait déjà provoqué l’indignation dans le pays.

 

Dopé par cette réussite, l’ancien chef de guerre semble déterminé à poursuivre sur sa lancée. Il prétexte une formation pour les cadres du parti au pouvoir MCU, mais tout porte à croire qu’il s’agit en réalité d’envoyer ses hommes de main en France.

 

“On ne sait même pas de quelle formation il s’agit”, confie une source proche du dossier. “C’est très opaque, comme d’habitude avec Doneng. Il profite de sa position au gouvernement pour faire ce qu’il veut”.

 

Cette situation contraste fortement avec les difficultés rencontrées par les étudiants centrafricains souhaitant obtenir un visa pour la France. Cette année, la quasi-totalité des demandes de visas d’études ont été refusées par l’ambassade. Pendant ce temps, Doneng et ses miliciens obtiennent des visas à répétition.

 

“C’est un scandale”, s’indigne un étudiant dont la demande a été rejetée. “Nous voulons étudier pour développer notre pays, et on nous ferme la porte. Mais des criminels comme Doneng peuvent faire ce qu’ils veulent. Où est la justice ?”

 

Pour beaucoup d’observateurs, cette situation reflète l’ambiguïté de la politique française en Centrafrique. D’un côté, Paris affiche son soutien au processus démocratique. De l’autre, elle ferme les yeux sur les agissements d’anciens chefs de guerre reconvertis en politiciens.

 

“La France se rend complice des crimes de Doneng“, accuse un militant centrafricain des droits humains. “En lui accordant ces privilèges diplomatiques, elle légitime son passé criminel et lui permet de continuer à agir en toute impunité”.

 

Le passé trouble de Doneng est en effet bien connu. En tant que chef de la milice “Requin”, il est accusé d’avoir commis de nombreuses exactions contre les civils à Bangui. Meurtres, pillages, viols : la liste des crimes qui lui sont attribués est longue.

 

Malgré cela, il a réussi à se reconvertir en homme politique, obtenant même un poste ministériel. Une ascension fulgurante qui interroge sur les véritables motivations du pouvoir centrafricain.

 

“Doneng n’a aucune compétence pour être ministre”, estime un analyste politique. “Sa seule qualité, c’est sa capacité à mobiliser des hommes armés. Le gouvernement l’a coopté pour s’assurer de sa loyauté et de celle de ses miliciens”.

 

En envoyant ses hommes se former en France, Doneng cherche probablement à renforcer son influence et ses capacités. Certains craignent que cette “formation” ne serve en réalité à perfectionner les techniques de répression de la milice “Requin”.

 

“C’est très inquiétant”, confie un diplomate occidental sous couvert d’anonymat. “On donne à un groupe armé les moyens de se professionnaliser. Cela pourrait avoir de graves conséquences pour la stabilité du pays.”

 

Alors que la tension monte en Centrafrique, beaucoup s’interrogent sur les véritables intentions de la France. En fermant les yeux sur les agissements de Doneng, Paris prend le risque de s’aliéner une partie de la population centrafricaine.

 

“Les gens ne comprennent pas”, conclut un jeune activiste. “Comment la France, pays des droits de l’Homme, peut-elle cautionner un tel personnage ? C’est une trahison de ses propres valeurs.”

 

L’avenir dira si la stratégie française portera ses fruits ou si elle ne fera qu’attiser les tensions dans un pays déjà profondément meurtri par des années de conflit.

 

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