Centrafrique: Francis BOZIZE sur les traces de son père François BOZIZE.

Publié le 7 novembre 2016 , 5:15
Mis à jour le: 7 novembre 2016 5:15 am

Centrafrique: Francis BOZIZE sur les traces de son père François BOZIZE.

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Bangui, le 7 Novembre 2016. 08:33′.

Par: Gisèle MOLOMA.

Si l’histoire ne se répète pas, en Centrafrique, l’histoire se répète. Dixit Jean Francis BOZIZE. Chaque jour que Dieu nous donne, les choses se compliquent au président Faustin Archange TOUADÉRA depuis qu’il est arrivé au pouvoir en mars dernier. Du mouvement spectaculaire des Séléka en province jusqu’aux menaces du groupe Anti-Balaka de reprendre les armes, le régime du mathématicien de Boye-Rabe Faustin Archange TOUADÉRA alias la Tortue vacille dangereusement comme la lumière d’une bougie exposée au vent. Pour cause, le dernier séjour de Bossangoa et à Sido de Francis BOZIZE suivi de la disparition d’une centaine des soldats FACA acquis à sa cause. Vont-ils revenir en libération un 15 ?

C’est ce qu’ils font croire à ceux qui le veulent croire. Si nous cesserons de dire que pour faire de la politique il faut avoir au préalable de l’épaisseur et qu’une maxime affirme « ne déplacez pas une montagne pour quelqu’un qui ne bougerait pas une pierre pour vous », le temps est venu pour y croire fortement. Par son amateurisme et ses lenteurs criardes, le président Faustin Archange TOUADÉRA démontre une fois de plus qu’il n’a pas cet épaisseur, cette gabarie, pour dérouler et au peuple centrafricaine une pierre pour construire sa nation et à la Communauté internationale qui cherche à déplacer la montagne de Gbazabangui pour lui frayer un chemin.

Selon nos informations, le président TOUADERA a reconnu son impopularité et son incompétence à présider la destinée d’une Nation comme la Centrafrique. « A l’œuvre on connait l’ouvrier », en peu de temps, tout le monde s’accorde à dire que le président TOUADERA n’est pas l’ouvrier qu’il faut pour le chantier centrafricain en ruine. Désormais isolé et son pouvoir vacillé comme la lumière d’une bougie placée à ciel ouvert dans le désert, le président TOUADERA risquerait de plier ses valises pour sauver sa peau. Il crie au complot visant sa personne et ordonne des arrestations au sein des FACA anti-balaka .Ce qui a entrainé la désertion de certains officiers dont Eugène Ngaïkossé le boucher de Paoua et une dizaine des soldats FACA.

Selon nos informations obtenues d’une source concordante, le fils ainé de François BOZIZE, ancien président et patron de Faustin Archange TOUADERA, Jean Francis BOZIZE qui a rendu visite aux anti-balaka dans le village natale de son papi, Bossangoa, en a profité pour échanger, à Sido-Tchad, avec une délégation des soldats libérateurs devenus des officiers dans la séléka conduite par  l’ex-mercenaire tchadien, naturalisé centrafricain Mahamat Al Khatim. Un nouvel Accord dit « Accord de kabo » leur permettant de mettre en commun et en route leurs troupes sur Bangui pour la reconquête du pouvoir, aurait été signé dans la foulé. C’est dans ce sens qu’une centaine des soldats FACA anti-balaka ont quitté Bangui la semaine dernière pour rejoindre le camp d’entrainement des miliciens Anti-balaka à 10 km Bossangoa sur axe Paoua. Les manœuvres militaires de cette formation font penser à certains habitants de Bossangoa à une attaque imminente sur la ville le vendredi dernier.

D’après une source indépendante contactée par CNC depuis la ville de Bossangoa dans la Préfecture de l’Ouham, le nombre des miliciens en formation commando dans cette ville pourrait atteindre facilement 1.500 hommes civils et soldats confondus. Des enfants et des femmes auraient même été recrutés et formés aux techniques de combats et de renseignement.

Du côté de la Présidence et du Gouvernement, face à la montée des informations inquiétantes, tout le monde est aux aguets si bien que chacun prépare le sauve-qui-peut à sa manière. Quant à la population, on se croise les bras et prier le seul Dieu divin et Protecteur.

Arrivé en Centrafrique et arrêté 48h plu tard par la Minusca avant d’être libéré par le Ministre de la Justice sur instruction du Chef de l’Etat, le fils aîné de l’ancien président François BOZIZÉ, le Colonel Jean Francis BOZIZÉ aurait coupé toutes ses relations amicales et parentales avec le président TOUADÉRA qu’il le qualifie de traitre ces derniers temps. L’homme aurait sorti toutes les armes qu’il a pu cacher depuis des années pour équiper ses propres milices qui assurent sa sécurité avec. Sur les traces de son père, le colonel Jean Francis BOZIZÉ est à nouveau en rébellion contre le pouvoir de son ancien Premier Ministre. Comme son père, c’est à Sido-Tchad, une ville frontalière avec la ville de Sido en Centrafrique dans le Nord qu’il y séjourne pour ficeler son action.  Va t-il réussir ses ambitions? Seul l’avenir nous le dira.

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