Centrafrique : détonation d’armes automatiques au camp des déplacés de Bria.
Depuis cet après-midi du mardi 25 septembre 2018, les déplacés du camp de PK3 à la sortie sud de la ville de Bria sont surpris par des détonations d’armes des soldats de la MINUSCA.
Selon des informations recoupées sur place, tout a commencé par une tentative d’arrestation vers 13 heures locales d’un homme par les soldats mauritaniens de la MINUSCA qu’ils qualifient de semeur de trouble dans le camp des déplacés du PK3.
Malheureusement pour eux, l’homme, identifié comme un milicien Anti-Balaka, a pu s’échapper dans la foulée, ce qui ne les a pas découragés tout de même à le pourchasser.
Cependant, l’homme pourchassé semble prendre de distance et rapide. En constatant l’écart, ces derniers tentent leur dernière chance en tirant plusieurs coups de feu en direction de l’homme incriminé . Peine perdue, le supposé criminel disparaît dans la nature finalement.
Entre temps, les tirs contre l’homme ont malheureusement touché des passants. Parmi eux, un agent de l’ONG internationale Médecin sans frontière (MSF), grièvement blessé et transporté d’urgence à l’hôpital préfectorale.
Par ailleurs, on note aussi la présence des soldats rwandais de la MINUSCA depuis trois jours dans la ville . Or, les soldats mauritaniens, quant à eux, sont en opération du désarmement forcé des miliciens Anti-balaka dans la ville de Bria.
La ville de Bria, chef-lieu de la préfecture de la Haute-Kotto, est sous le contrôle de plusieurs groupes armés, dont la milice Anti-balaka, et le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) dirigée par l’ex-ministre de Michel Djotodia Nourredine Adam.
La MINUSCA, qui joue le rôle d’une force d’interposition, est aussi présente dans la ville avec une centaine des soldats mauritaniens et rwandais.
Bria, Moïse Banafio pour CNC.