L’escalade de violences à Bangui, capitale centrafricaine, et dans d’aures villes, suite à une vaste offensive des miliciens anti-Balakas contre l’ex-rébellion de la Séléka dans la capitale fin 2013, environ 1.547 personnes ont été tuées et 1.359 autres blessées, révèle un rapport communiqué vendredi à Xinhua par le président de la Croix-Rouge centrafricaine, Antoine Mbao Bogo.
Ces chiffres sont le résultat d’un travail de collecte de données effectué dans des conditions extrêmement pénibles en raison des difficultés d’accès dans des théâtres de combats intenses entre les deux principaux protagonistes actuels de la crise due au conflit ayant conduit à la chute du régime de François Bozizé en mars 2013 après la prise du pouvoir de Michel Djotodia, leader de la Séléka.
C’est un décompte qui peut être estimé en deçà de la réalité, tant l’ampleur des violences dans ce pays pauvre et enclavé s’est avérée effroyable, de sorte que même la mission de restauration de la paix et de la sécurité confiée à la Mission internationale de soutien en Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) et de l’opération française Sangaris s’est révélée ardue.
Avec l’appui de la communauté internationale, les autorités centrafricaines ont enquêté sur les crimes commis pendant la crise, afin d’en établir les responsabilités dans des dossiers supposés être traités par un tribunal pénal spécial en voie de création, a confiée jeudi à Xinhua Ghislain Grésenguet, procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Bangui.
Le même travail est effectué par une commission d’enquête internationale créée en janvier par le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, pour les violations des droits de l’homme relevant des crimes de génocide, crimes de guerre ou encore crimes contre l’humanité susceptibles d’être jugés par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, aux