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Centrafrique: de bien étranges pourparlers à Nairobi (RFI)

RFI / Corbeau News Centrafrique: 30-12-2014, 24h33

Michel Am-Nondokro Djotodia (gauche) et Francois Bozizé (droite) lors des pourparlers de Libreville
Michel Am-Nondokro Djotodia (gauche) et Francois Bozizé (droite) lors des pourparlers de Libreville. Photo: Reuters

De bien étranges pourparlers à Nairobi (RFI)

Différents responsables de l’ex-coalition Seleka ainsi que des chefs anti-balaka ont été invités à Nairobi, la capitale kenyane. Des participants assurent avoir croisé dans les couloirs de l’hôtel où ils se trouvent l’ancien président Djotodia, ou son adversaire de 2013, François Bozizé. Une démarche à laquelle les autorités centrafricaines de transition elles-mêmes disent ne pas avoir été associées.

C’est une étrange initiative qui se met en place à Nairobi. De manière discrète, des responsables des groupes armés centrafricains ont été transportés de Bangui à Brazzaville, puis conduits à Nairobi dans un hôtel de la capitale kényane. Là, ils ont vu se former au fil des jours une délégation des ex-Seleka et une délégation anti-balaka. « Nous avons même découvert le président Bozizé lors d’une rencontre œcuménique où on nous a parlé de l’ouverture de négociations », explique un membre de la délégation Seleka qui poursuit « je ne sais cependant pas si l’ancien président est encore là. »

Ces derniers jours, les choses se sont accélérées. Les autorités kényanes ont annoncé avoir nommé un médiateur, l’ancien président de l’Assemblée, Kenneth Marende, assisté par le lieutenant général Njuki Mwaniki. Joint par RFI, le porte-parole de la présidence kényane a décrit en quelques mots un processus se déroulant sous l’égide de l’Union africaine. Hier, les délégués ont rempli des formulaires d’inscription et on a pris leur photo. Sans doute, estime l’un d’eux, pour confectionner des badges.

Problème, le gouvernement centrafricain affirme ne pas avoir été associé au processus. Il ne cache pas son indignation face à cette démarche. Les membres des forces vives centrafricaines critiquent déjà un processus qui veut, selon certains, décider de l’avenir de la Centrafrique « en catimini ».

RFI

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