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Centrafrique: Ces violences sont injustifiables et catastrophiques pour un pays comme le notre.

(Corbeau News Centrafrique)

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Interview  exclusive: Ces violences sont injustifiables et catastrophiques

 pour un pays comme le notre; Franck Ahamed Dhaffane

 

Bangui , (C.N.C)  04-10-2015

CNC : Monsieur Franck Ahmed Dhaffane bonjour 

CNC: Après Bambari, c’est la ville de Bangui qui a renoué avec ses violencesintercommunautaires. Quelle analyse faites-vous aujourd’hui ? N’est-il pas une stratégie de déstabilisation mise en place par ceux qui ont perdu le pouvoir dont la Séléka et le Knk de François Bozizé ? 

FAD : Ces violences sont injustifiables et catastrophiques pour un pays comme le notre. C’est avec beaucoup tristesse que je condamne ce drame qui vient de se produire. Hier c’était Bambari aujourd’hui Bangui et Bouar, demain sera ou ? Je ne sais pas. Dieu seul sait ce qui se passe dans ce pays.  

Concernant les anciens dignitaires, ils ont eu à gérer ce pays et avec tous les résultats que nous connaissons aujourd’hui, alors il est hors de question de se fier à ce jeu, c’est dangereux. Nous ne pourrons pas accepter que quelques individus puissent prendre tout un pays, tout un peuple en otage. Si ces accusations sont justifiées alors il faut les neutraliser où qu’ils se trouvent. 

Pour ma part j’accuse la passivité des autorités qui ont la charge de rétablir l’ordre et la sécurité, à savoir, CSP et son Gouvernement, les Forces Internationale, pour leurs manques de fermeté vis-à-vis de ces milices armées, pour leurs manque de volonté politique de résoudre cette crise, qui n’a que trop duré. 

CNC : Le mode exécutoire est désormais bien connu. Et en voulant faire justice soi-même la réponse n’est toujours pas proportionnelle ? Pourquoi ne pas s’en remettre à la justice après la découverte de ce corps sans vie de sujet musulman?

FAD : Evidement vous avez raison, mais pourquoi tué inutilement ce jeune de taxi moto? Pour quel intérêt ou dans quel but ? Je croie que c’est l’élément déclencheur de cette ressente crise. Aucune vie, ne valait plus qu’une autre. Vous saviez dans un pays où on cultive l’impunité, ça finira toujours par la vengeance et à la fin il n’y aura ni vainqueur, ni vaincu. A cet effet, j’appelle nos compatriotes de toutes les communautés à plus de respect pour la vie humaine, qui est sacrée, à la tolérance, à l’amour de son prochain et au pardon, tout en faisant confiance à la Justice.  

CNC : Ne pensez-vous pas, Monsieur Dhaffane, que ces évènements sont politiquement récupérés par les signataires des Accords de Nairobi ?

FAD : Qu’est ce que disent les accords de Nairobi? Je croie que c’est dans le seul but de ramener la paix, que ces pays frères et amis, ont réuni ces ennemies-là, alors j’exorde les parties concernées à travailler dans ce sens, de faire en sorte que les centrafricains aient mieux, ayez pitié de ce peuple. 

CNC : Le pays ne dispose plus d’une maison carcérale. Tous ces criminels sont aujourd’hui libres de leurs mouvements et se paient sur le terrain. La rentrée des classes est perturbée, l’administration idem. Quels sont selon vous la solution.

FAD : C’est dans ce souci que nous avons proposé aux Autorités de Transition, aux Nations Unies et à la CEEAC, de renégocier les accords judiciaires qui nous lient avec certains pays limitrophes, pour garder les prisonniers centrafricains pour un moment, en attendant les reprises effectives de nos services pénitentiaires. Car nous avons constaté à la moindre chose, Ngaragba est cassé, et ce sont ces même-là qui empireront la situation. Tous ces criminels qui attendent la Cour Pénale Spéciale ou Internationale pour être jugés afin de payer pour leursactes, ce sont eux qui sont partis rehausser ces barbaries. 

En plus il nous faut construire beaucoup de prison. Ngaragba seul ne suffit pas. Pour la reprise de l’administration et autres c’est au gouvernement qui revient cette tâche là. Ils doivent rassurer leurs employés en leurs donnant de sécurité etc. 

CNC : Entre élection et autre transition avec une autre équipe où vous vous situez?

FAD : Dans mes précédentes interviews je l’ai déjà dit. Les élections libres, démocratiques et crédibles ne pourront pas avoir lieu, sans le désarmement, la restructuration de nos forces de défenses et de sécurités, ça c’est le minimum pour préparer des élections. A moins, qu’on veutnous organiser des élections, à l’issus desquelles on sortira avec des violences post électorale. Concernant le maintien ou pas des autorités  actuelles? C’est à elles d’être convaincant. Elles doivent tout faire d’ici la fin de leurs échéances, pour convaincre nos partenaires afin de contraindre ces forces déployées chez nous, dans le seul but de désarmer tous les groupesarmés irréguliers, d’aider nos forces à arrêter ces méchants, de relancer l’économie, de ramener la paix et le vivre ensemble. Dans ce cas, les centrafricains jugeront pour son maintien. Dans le cas contraire, Elles tireront toutes les conséquences possibles. Et cette fois, Elles ne seront pas les seules, même les autorités en charge de préparatifs des élections partiront.  

CNC : Votre de dernier mot à l’endroit de vos concitoyens.

FAD : Mes pensés vont à l’endroit de tous ces familles endeuillées, de ces personnes qui ont tout perdu durant ces événements. Je leurs présente mes sincères condoléances et leurs souhaite courages. Nul n’est immortel. Ceux qui ont fait ça, paieront d’une manière ou d’une autre. A Dieu la vengeance. De rester calmes et confiants. Je profite ici pour joindre ma voix à ceux qui ont appelé aux arrestations de tous ces fauteurs de trouble qui continuent de donner d’insomnie à nos compatriotes. Notamment ceux qui ont appelé aux désobéissances civiques, Ce sont ceux-là qui ont sou traité la marche de populations civiles au groupe armé. Ils doivent en assumer. 

Franck Ahmed Dhaffane Merci  

FAD : C’est à moi de remercier. 

Suite aux derniers éléments survenus dans la capitale, Franck Ahamed Dhaffane, ancier DG de EUROTRANS aujourd’hui réfugié au Cameroun accepte de répondre aux questions de Alain Nzilo.  Franck Ahamed Dhaffane dirige également la plateforme de la société civile dénommée « Les Gardiens du Peuple » (LGP ) créée suite au dernier regain de la violence à Bambari et Bangui.

 

Bangui,Blaise SEREMA pour CNC

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