Le dialogue politique au sommet, la réconciliation nationale à la base et la justice, sont les trois piliers fondamentaux du processus politique de sortie de crise en Centrafrique, a déclaré vendredi la présidente de transition, Catherine Samba Panza, dans un message à la nation.
S’exprimant à son retour de Malabo où elle a pris part au dernier sommet de l’Union africaine, elle a dit avoir établi la justice comme troisième pilier de cette vision pour que « l’impunité, l’une des causes profondes de la récurrence de la crise, ne prospère plus ».
Pour Catherine Samba Panza qui faisait également le bilan de son gouvernement après cinq mois d’exercice, « l’une des conditions indispensable de la paix des cœurs et des esprits réside dans la poursuite pénale des bourreaux et le dédommagement des préjudices subis par leurs victimes ».
« Je me suis engagée devant mes pairs de la CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale) à veiller personnellement à ce que tout en étant inclusif, le processus du dialogue politique ne soit pas une prime à la violence et à l’impunité» a-t-elle mis en garde.
Quant aux questions liées à l’opérationnalisation des forces armées centrafricaines (FACA), Mme Samba Panza a indiqué qu’avant la fin de la transition il est fondamentale de jeter les bases d’une armée républicaine au service de la reconstruction et du pays.
« Des réflexions sont menées sur le futur format de notre armée et elle doit être une armée au service du développement», a-t-elle dit.
En ce qui concerne le nouveau gouvernement annoncé et qui tarde à être publié, elle a expliqué qu’elle a été amenée à surseoir à sa formation en raison de « l’importance que j’accorde à la tenue de ce dialogue. Le gouvernement actuel poursuivra sa mission jusqu’à la fin du dialogue de Brazzaville. Je tiendrais ensuite compte des nouvelles donnes issues de Brazzaville pour configurer un nouveau gouvernement impliquant toutes les sensibilités du pays ».
« Les critiques faciles ne me détourneront point des objectifs que j’ai fixés pour mon pays au cours de cette transition » a-t-elle rassuré.
Elle a poursuivi en faisant remarquer que l’histoire de la République centrafricaine est un éternel recommencement parce que plusieurs dialogues ont été tenus mais « l’histoire de notre pays est là pour attester que ce sont toujours les mêmes qui vont et qui reviennent dans les mouvements de rébellion avec comme seul programme politique la satisfaction de leurs intérêts personnels ».
« La population centrafricaine a le droit de savoir ce qui se passe réellement pour ne pas se laisser abuser par les interprétations les plus tendancieuses. Entant que chef de l’état il est de mon devoir de partager avec vous la bonne compréhension de l’évènement et l’évolution de la transition que je dirige », a-t-elle dit.
Par: APANews